quelle est la « majorité numérique » qu’Emmanuel Macron veut instaurer en Europe ? – .

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La « majorité numérique » désigne l’âge à partir duquel un enfant est considéré comme pouvant s’inscrire sur un réseau social sans accord parental.

En France, une loi a été adoptée en juillet 2023 pour fixer ce seuil à 15 ans, contre 13 ans actuellement selon les conditions d’utilisation des plateformes.

Emmanuel Macron souhaite désormais étendre cette disposition à l’ensemble de l’Union européenne.

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Les enfants font leurs premiers pas sur Internet de plus en plus tôt, si bien qu’aujourd’hui la première inscription sur un réseau social intervient à l’âge de 8 ans et demi en moyenne, selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). En France, une loi adoptée en juillet dernier au Parlement a fixé à 15 ans l’âge minimum requis pour s’inscrire sur une plateforme sans autorisation parentale, aussi appelée « majorité numérique ». Une disposition qu’Emmanuel Macron souhaite étendre à l’ensemble de l’Union européenne, a-t-il indiqué jeudi. Mais qu’est ce que c’est exactement?

Concrètement, cette « majorité numérique » vise à établir l’âge à partir duquel on considère qu’une personne a le contrôle de son image et de ses données personnelles, et qu’elle est en mesure de donner son consentement, sans autorisation parentale, à celles-ci. utilisé par les services en ligne. Ce terme est apparu en 2018 lors de l’actualisation de la loi Informatique et Libertés de 1978, avec la loi relative à la protection des données personnelles, visant à mettre la législation française en conformité avec l’article 8 du Règlement Général de Protection. données (RGPD).

Avant l’âge de 15 ans, un contrôle parental doit exister sur l’accès à cet espace numérique.

Emmanuel Macron

Actuellement, la plupart des plateformes ont fixé l’âge minimum d’inscription à 13 ans dans leurs conditions de service. Cela correspond à une loi américaine votée en 1998 sur la collecte de données personnelles sur les mineurs.

Conformément à la nouvelle loi française, les plateformes seront tenues de mettre en œuvre des solutions techniques afin de vérifier l’âge des nouveaux utilisateurs au moment de leur inscription, et devront obtenir l’accord d’au moins un des parents si le mineur est mineur. n’ayant pas encore l’âge requis, sous peine d’une amende pouvant aller jusqu’à 1% du chiffre d’affaires global de l’entreprise.

Pourquoi fixer le seuil à 15 ans plutôt qu’à 13 ans ?

Pour l’instant, les réglementations au sein de l’Union laissent aux États membres le choix de fixer ce seuil entre 13 et 16 ans. Jeudi 25 avril, lors d’un discours sur l’Europe à la Sorbonne, le président Emmanuel Macron a plaidé pour la mise en place d’une « majorité numérique » dans toute l’Union européenne qui s’appuierait sur le modèle français. “Avant l’âge de 15 ans, un contrôle parental doit exister sur l’accès à cet espace numérique. Parce que c’est un accès, si on n’en contrôle pas les contenus, qui est le fruit de tous les risques et distorsions d’esprit, qui justifient toutes les haines», a insisté le chef de l’Etat.

Le choix de fixer l’âge de la « majorité numérique » à 15 ans »correspond à l’âge déjà mentionné dans la loi Informatique et Libertés” Et “coïncide aussi en France avec l’âge de la majorité sexuelle et aussi au passage du collège au lycée» expliquait, en mars 2023 à Mondele député (Horizons) Laurent Marcangeli, rapporteur du texte à l’Assemblée nationale. « Nous ne pouvons pas laisser les parents assumer seuls la responsabilité de dire non », a déclaré, lors des débats, la députée (Renaissance) Sarah Tanzilli. “Nous devons nous aussi prendre nos responsabilités et avoir la responsabilité de dire : oui, avant 13 ans, un enfant n’a rien à faire sur un réseau social.», a-t-elle souligné.

Des plateformes aux effets potentiellement dévastateurs

Une enquête réalisée en 2022 par l’association Génération numérique révélait que plus d’un jeune de moins de 13 ans sur deux (63%) posséderait au moins un compte sur un réseau social. Très souvent, l’enregistrement se fait dans le dos des parents, qui n’ont alors aucune possibilité d’en réguler l’usage. Pourtant, plusieurs études ont démontré les effets dévastateurs de ces plateformes sur la santé mentale des jeunes. Jalousie, autodépréciation, troubles de l’alimentation, dépression et pulsions suicidaires, haine en ligne, cyberintimidation, exposition à de la pornographie ou à des images violentes… La liste est longue.

Sans être une panacée, l’instauration d’une « majorité numérique » vise à mettre les plateformes face à leurs responsabilités, en les obligeant à mieux contrôler l’âge de leurs utilisateurs. De plus, ce seuil doit permettre aux parents d’avoir un repère. Le texte leur donnera ainsi la possibilité de demander la suspension du compte d’un enfant de moins de 15 ans. Par amendement, les parlementaires ont également ajouté une contrainte précisant que les parents ne pouvaient pas donner leur consentement pour l’inscription des enfants de moins de 13 ans.


Matthieu DELACHARLERY

 
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