Depuis Toulouse, Ugo Gil Jimenez, plus connu sous le nom de Papacito, entendra vendredi 26 avril 2024 la décision du tribunal correctionnel de Paris. La figure du fasciste est accusée d’injures, de provocation à la haine et de crime contre le maire de Montjoi (Tarn -et-Garonne) au cours de l’année 2022.
La justice doit rendre sa décision dans « l’affaire Papacito » vendredi 26 avril 2024. L’influenceur d’extrême droite toulousaine a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris le 28 février 2024 pour des accusations d’injures et de provocation à la haine et de crime contre le maire de Montjoi. dans le département du Tarn-et-Garonne.
De mai 2022 à novembre 2022, Papacito a diffusé deux vidéos virulentes visant l’élu tarn-et-garonnais, Christian Eurgal. Publications filmées dans le cadre d’un conflit impliquant l’éleveur de porcs laineux Pierre-Guillaume Mercadal. Ces publications ont donné lieu à des menaces de mort contre le maire, qui a dû être placé sous protection policière.
Le 28 février, le parquet de Paris a requis six mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende contre Ugo Gil Jimenez, de son vrai nom.
Comme le rapporte la journaliste de Radio France Charlotte Piret, Papacito a expliqué à la barre avoir eu recours à « l’excès et à la provocation » afin de « fa fait état de l’affaire Montjoi dans les médias et ce fut un succès, mais a également permis de récolter des fonds pour Pierre-Guillaume Mercadal [l’éleveur, NDLR] pour le sortir du désastre financier dans lequel il se trouvait« .
L’utilisation de la belette dans les vidéos n’en serait qu’une « allégorie de la corruption républicaine » selon l’influenceur d’extrême droite qui nie avoir voulu porter directement atteinte à l’intégrité du maire de la commune lui-même.
“Je suis catholique, j’aime mon pays, j’aime la ruralité. Mais je ne me définis pas seulement par là. Et à partir du moment où on dit quelque chose qu’on ne veut pas, on est relégué à l’extrême droite“, a déclaré Papacito lors de son interrogatoire.
Depuis le début de cette affaire, Papacito et Pierre-Guillaume Mercadal tentent de minimiser l’impact de ces vidéos en les qualifiant de satire et d’humour. “Tout cela est ridicule. Notre vidéo est de la satire, c’est de l’humour», racontait l’éleveur du Sud-Ouest à France 3 Occitanie fin 2023.
Cependant, les autorités ont pris ces accusations au sérieux, soulignant le caractère potentiellement dangereux des propos tenus par Papacito, qui compte des milliers de followers sur ses plateformes en ligne. Le procès a donc été suivi de près par ceux qui s’inquiètent de la montée de l’extrémisme en ligne et de son impact sur la société. La décision du tribunal a été réservée jusqu’au 26 avril 2024.
