le gouvernement veut utiliser d’anciens puits de pétrole français

le gouvernement veut utiliser d’anciens puits de pétrole français
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Et si la solution pour réduire le carbone atmosphérique venait de l’industrie pétrolière ? C’est en tout cas l’idée du gouvernement qui prévoit de tester dès début 2025 » quatre ou cinq projets de stockage de CO2 » dans d’anciens gisements pétroliers pour accélérer la décarbonation de certaines industries qui parviennent difficilement à éliminer leurs émissions de gaz à effet de serre, a annoncé jeudi le ministère de l’Industrie. Appelé CCS, pour La capture et le stockage du carbone (à ne pas confondre avec le captage du CO2 directement de l’air, DAC), la méthode est testée depuis près de 25 ans dans plusieurs pays.

Le ministre Roland Lescure lancera, ce vendredi, à Sens (centre) » un appel à manifestation d’intérêt » avec les acteurs des hydrocarbures pour qu’ils proposent des projets d’enfouissement du CO2 dans d’anciens gisements pétroliers, ou encore de stockage de gaz aquifère, a indiqué son bureau à l’AFP. Une fois les sites potentiels signalés par les entreprises, d’ici le 26 juillet, une phase d’appel à projets sera ouverte jusqu’en décembre. Les tests doivent vérifier que les puits sont correctement scellés pour accueillir le CO2. Au moment des tests, ces projets pourront bénéficier d’une enveloppe globale encore provisoire de « environ 20 à 30 millions d’euros » dans le cadre du programme France 2030. L’annonce de Roland Lescure, qui sera faite officiellement lors d’une visite du ministre à l’usine Technip Energies de Sens (Yonne), marque « l’achèvement du lancement de la stratégie de stockage de la France », selon le ministère.

Toute une « stratégie de stockage » du CO2

Cette solution est sur la table car la France dispose d’un fort potentiel de stockage compte tenu de la présence de gisements, principalement dans le bassin parisien et le bassin aquitain, dont certains, encore en activité, sont autorisés à produire jusqu’en 2040. Le gouvernement vise notamment les quelques entreprises qui produisent environ 1% du pétrole consommé en France, comme Vermillion, a indiqué à l’AFP le cabinet du ministère.

Le potentiel des concessions d’hydrocarbures existantes au niveau national est estimé à environ 800 millions de tonnes de CO2 », ce qui permettrait de couvrir « 50 ans de besoins de stockage de CO2 de l’industrie française à long terme », selon le ministère de l’Industrie et de l’Énergie.

Climat : pour stocker le CO2 de ses usines, la France tisse sa toile en Europe

Cette étape marque aussi « l’achèvement du lancement de la stratégie de stockage de la France », a indiqué le cabinet du ministre. Il s’inscrit dans le travail d’aménagement écologique et de décarbonation de l’industrie, dont l’objectif, fixé par l’Elysée, est de diviser par deux ses émissions de gaz réchauffant l’atmosphère en 10 ans. Le captage et le stockage du carbone font en effet partie des solutions jugées nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement climatique, à condition qu’elles ne soient pas utilisées comme une autorisation pour continuer à polluer. Interrogé par le journal ÉchosRoland Lescure rappelle que le plan de décarbonation des 50 sites industriels les plus polluants, annoncé en novembre 2022, prévoit d’abord des mesures telles que « efficacité énergétique, électrification, remplacement du charbon par de l’hydrogène (…) Le captage ne se fait qu’en dernier recours », a-t-il assuré.

Pourtant, les fabricants d’engrais, les cimentiers, les chimistes et bien d’autres industriels ont exprimé leur besoin de capter (à la sortie des cheminées) le CO2 qui ne peut pas réduire leurs émissions par d’autres moyens, afin de respecter leurs engagements de décarbonation. Ils estiment leurs besoins de captage à environ huit millions de tonnes en 2030, puis 16 millions d’ici 2040. » Si l’on veut réduire de moitié les émissions industrielles en 10 ans, il faut recourir au captage du carbone puisqu’il existe des procédés industriels pour lesquels il n’y a pas d’alternative sans émettre de carbone, il faut donc capter et stocker le carbone » a indiqué le ministère.

Autres initiatives coûteuses

Une solution qui n’en est pourtant qu’à ses balbutiements. Tous projets confondus, environ 10 000 tonnes de CO2 ont ainsi été retirées de l’atmosphère en 2022. Soit une goutte d’eau dans l’océan fossile, alors que l’humanité a émis, dans le même temps, quelque 40 milliards de tonnes.

Capter le CO2 dans l’air : des milliards sur la table, mais pas de solution miracle

Il convient également de noter que l’idée de stocker du CO2 en France a émergé en raison du « coût élevé » projets actuellement menés en mer du Nord par la Norvège et le Danemark. ” Stocker ce CO2 en France permettra de diviser par deux ou trois le coût cumulé du transport et du stockage. » par rapport à ces projets nordiques, « c’est donc une opportunité de compétitivité », souligne le ministère.

Parallèlement, l’exécutif multiplie les partenariats internationaux. Après la Norvège mi-janvier, l’exécutif français a annoncé le 4 mars avoir signé un accord bilatéral avec le Danemark pour y exporter du CO2. à partir de cette année « . Et ce, afin de le stocker sous terre, principalement dans d’anciens gisements de gaz et de pétrole. « La France n’étant pas extrêmement bien dotée en hydrocarbures, elle n’a pas de projet de stockage de CO2 à très court terme sur son territoire. Nous avons donc besoin de partenariats internationaux avec des pays qui ont déjà des projets de stockage géologique du CO2. »a également reconnu le cabinet de Roland Lescure interrogé par La galerie le 6 mars.

 
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