Joe Biden prêt à tout pour éviter la flambée des prix du pétrole et…ne pas perdre les élections

Joe Biden prêt à tout pour éviter la flambée des prix du pétrole et…ne pas perdre les élections
Descriptive text here

Alarmée par les conséquences électorales de la colère des Américains dès que le prix de l’essence augmente, la Maison Blanche exclut également de sanctionner sérieusement les exportations de pétrole iranien. Au nom de la volonté d’éviter l’escalade, Washington fait savoir à l’avance jusqu’où ses alliés peuvent aller.

Le déficit de crédibilité qui en résulte est choquant. Les adversaires des Etats-Unis ne manquent pas de constater que derrière les belles déclarations de fermeté de Joe Biden, se cache en fait une peur terrible de perdre les élections de novembre. Inutile de chercher bien loin les « lignes rouges » à ne pas franchir. Moscou, Téhéran, Pékin et leurs alliés ont compris que le parapluie américain protégeant Kiev et Tel-Aviv est malheureusement moins blindé qu’il n’y paraît.

Alors que la Russie fait pleuvoir des missiles et des drones sur l’Ukraine et que ce pays souverain manque de ressources pour se défendre, la Maison Blanche et le Pentagone insistent pour que Kiev ne bombarde pas les infrastructures pétrolières russes. Or, ces derniers sont essentiels à l’effort de guerre de Moscou. Les ventes illicites de pétrole russe à l’Inde, à l’Afrique du Sud et à la Chine permettent également au régime de Vladimir Poutine de gagner des devises essentielles à son maintien.

Le pétrole iranien finance le Hezbollah, arme les Houthis et aide le Hamas et d’autres djihadistes palestiniens

On sait que la Chine absorbe également la quasi-totalité des exportations iraniennes de brut, soit 1,6 million de barils par jour. Téhéran génère 35 à 45 milliards de dollars par an. De quoi financer le Hezbollah, armer les Houthis, aider le Hamas et autres jihadistes palestiniens. De quoi financer également le développement et la production de drones qui seront revendus à la Russie afin d’attaquer l’Ukraine.

Cependant, du point de vue de la Maison Blanche, il est essentiel d’empêcher la poursuite de la hausse des prix du pétrole brut. Il ne fait aucun doute que Joe Biden acceptera le projet de loi bipartite, adopté à la Chambre des représentants, visant à sanctionner les banques étrangères qui financent les achats de pétrole iranien.

“Nous veillerons à ce que les prix de l’essence restent raisonnables”, promet Lael Brainard, la première conseillère économique de Joe Biden. De son côté, le conseiller climatique du président, John Podesta, suggère que comme par le passé, le président Biden pourra puiser dans la réserve stratégique pétrolière (SPR) afin d’augmenter l’offre de brut dans l’espoir de faire baisser les prix à la pompe.

En réduisant le RSP de plus de 40 %, soit quelque 260 millions de barils en 2022, suite à l’invasion de l’Ukraine, la Maison Blanche, paniquée, a créé un précédent. C’était le prix à payer pour que les démocrates ne perdent pas les élections législatives de mi-mandat. Le RSP est désormais tombé à 365 millions de barils, son niveau le plus bas depuis des décennies.

La hausse de 18 % du prix moyen de l’essence à la pompe depuis fin janvier contribue à accroître les anticipations inflationnistes

Si le conflit au Moyen-Orient venait à perturber l’approvisionnement du marché mondial, les États-Unis en souffriraient certainement moins que l’Europe. La production pétrolière record des États-Unis fournit un tampon important qui n’existait pas lors des guerres précédentes menaçant Israël. Toutefois, les prix continueraient de s’envoler et l’impact d’une telle envolée sur la popularité du candidat Joe Biden serait important.

On constate déjà que la hausse de 18 % du prix moyen de l’essence à la pompe depuis fin janvier contribue à accroître les anticipations inflationnistes. L’augmentation du carburant démontre, aux yeux de l’automobiliste moyen, le mensonge du candidat Biden lorsqu’il prétend que sa politique vainc l’inflation. Le coût de la vie est cité dans les sondages comme la principale préoccupation des électeurs. Parmi ceux qui estiment que l’inflation continue d’augmenter, 56 % sont prêts à voter pour Trump, contre 32 % pour Biden, selon l’enquête de mi-avril d’Emerson College Polling.

Les trois premiers mois de l’année ont été marqués par l’arrêt de la désinflation aux Etats-Unis. Cette mauvaise nouvelle a conduit la Réserve fédérale à reporter la baisse des taux directeurs qu’elle prévoyait au printemps. Personne ne devrait être surpris que le message de réussite de la politique anti-inflationniste de Joe Biden ne passe pas. Dans ce contexte, une envolée du prix du baril de pétrole au-delà de 90 dollars porterait un coup dur aux chances de réélection de celui qui se présente comme le seul capable de sauver la démocratie américaine du retour aux Blancs. Maison d’une promo

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV une maison prend feu à Barcelonne-du-Gers, trois personnes légèrement intoxiquées par la fumée
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui