La Cour suprême devrait rejeter l’immunité de Trump

La Cour suprême devrait rejeter l’immunité de Trump
Descriptive text here

La Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, s’est montrée jeudi réticente aux arguments en faveur d’une immunité pénale absolue invoqués par Donald Trump en tant qu’ancien président, mais sa décision pourrait retarder encore davantage son procès fédéral à Washington.

• Lire aussi : Cheveux décolorés : Biden se moque de Trump

• Lire aussi : États-Unis : les émeutiers du Capitole veulent désormais y être élus

• Lire aussi : Procès Trump : un témoin raconte une chasse au scandale pour le protéger

En décidant il y a deux mois de se saisir de ce dossier, la plus haute juridiction des Etats-Unis a déjà reporté le procès fédéral de l’ancien président républicain pour tentative d’annuler illégalement les résultats de l’élection de 2020 remportée par le démocrate Joe Biden.

Si la plupart des neuf juges se sont montrés sceptiques quant à l’immunité absolue revendiquée par le candidat républicain à la présidentielle de novembre, plusieurs, notamment parmi les conservateurs, ont insisté sur les répercussions à long terme de leur décision.

« Nous écrivons une règle pour la postérité », a observé Neil Gorsuch, évoquant le caractère inédit de la question.

“Cette affaire a d’énormes implications pour l’avenir de la présidence et du pays”, a ajouté son collègue Brett Kavanaugh.

Donald Trump, qui comparaissait au même moment à New York, où il est jugé depuis le 15 avril pour paiements suspects lors de la campagne de 2016, a assuré que l’immunité pénale était indispensable à l’exercice du pouvoir suprême.

“Sans immunité, vous ne ferez rien, vous deviendrez président d’honneur”, de peur d’être “mis en examen une fois que vous quitterez vos fonctions”, a-t-il déclaré.

>

>

AFP

Coup d’État militaire ?

Mais les juges, notamment les trois progressistes, se sont affrontés face à face avec l’avocat de Donald Trump, John Sauer.

« Et si un président ordonne à l’armée d’organiser un coup d’État », s’interroge l’une d’elles, Elena Kagan, « est-ce un acte officiel » couvert par l’immunité pénale ? ?

“C’est peut-être le cas”, a répondu l’avocat.

La juge Ketanji Brown Jackson a opposé ses craintes d’un risque de paralysie de l’exécutif à celles d’un président dégagé de toute responsabilité pénale. Dans cette affaire, elle a évoqué « une transformation du Bureau Ovale en siège de l’activité criminelle dans ce pays ».

  • Écoutez la chronique politique américaine du professeur Luc Laliberté via QUB :

“Sa thèse inédite exempterait les anciens présidents de toute responsabilité pénale pour corruption, trahison, sédition, meurtre et, dans ce cas, complot visant à renverser les résultats d’une élection et à se maintenir au pouvoir”, a énuméré le représentant du ministère de la Justice. Le juge Michael Dreeben.

Visé par quatre procédures pénales distinctes, Donald Trump met tout en œuvre pour être jugé le plus tard possible, au moins après l’élection présidentielle.

L’affaire la plus politiquement tendue, celle du gouvernement fédéral pour les élections de 2020, est en attente jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce.

«Fenêtre étroite»

Son procès à New York pourrait donc être le seul à aboutir avant le vote.

La plupart des juristes prédisent que Donald Trump échouera devant la Cour suprême, en première instance puis en appel, mais tout dépendra de la rapidité de la décision de la Cour et de sa formulation.

Elle pourrait notamment renvoyer l’affaire devant une juridiction inférieure pour déterminer quels actes pourraient éventuellement échapper aux poursuites, ce qui entraînerait inévitablement de nouveaux retards dans ce procès, initialement prévu en mars.

“Même si la Cour inflige à Trump une défaite décisive et définitive, je pense que l’accusation aura beaucoup de travail à faire pour parvenir au procès avant les élections”, a déclaré à l’AFP Steven Schwinn, professeur de justice, avant l’audience. droit constitutionnel à l’Université de l’Illinois à Chicago (nord).

« Il reste une fenêtre mais elle est étroite et elle se ferme. Les juges doivent agir vite, auquel cas il y a une chance que le procès puisse commencer à l’automne, fin août ou début septembre », l’ancien procureur fédéral Randall Eliason, professeur de droit pénal à l’université George Washington.

« La Cour doit vraiment prendre en compte le fait qu’il s’agit d’un cas unique », estime-t-il. « Nous n’avons jamais eu de situation auparavant dans laquelle un accusé avait la possibilité de faire annuler son propre acte d’accusation s’il gagnait les élections. Et puis, il n’y aura jamais de procès », prévient-il.

S’il était réélu, Donald Trump pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner la fin des poursuites fédérales à son encontre.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Tournons les pages de l’Envolée des Livres à Châteauroux ce week-end
NEXT Appel urgent aux jardiniers et aux propriétaires d’animaux pendant le mois d’action contre les espèces envahissantes