À 54 ans, elle a remporté l’or aux Gants de Bronze

À 54 ans, elle a remporté l’or aux Gants de Bronze
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BOXE. Il n’y a pas d’âge pour relever un nouveau défi. A 54 ans, Marie-Claude Pronovost vient de remporter une médaille d’or aux Gants de Bronze.

Lors de la récente finale du championnat provincial disputée à Saint-Hyacinthe, Marie-Claude Pronovost a défait Marianne Brassard, une pugiliste de 42 ans originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu. A l’issue de ce combat en trois rounds, les juges lui ont attribué la victoire par décision unanime. Cette compétition permet de déterminer les champions québécois parmi les boxeurs amateurs ayant disputé cinq combats ou moins..

«Mon objectif était bien sûr de gagner, mais je voulais avant tout faire un bon combat», a commenté Marie-Claude Pronovost en entrevue avec L’Express. Je suis fier d’y être parvenu. Quand j’ai commencé la boxe, je me suis fixé comme objectif d’aller aux Gants de Bronze et de gagner. C’est désormais chose faite ! »

Ce n’est qu’à l’âge de 50 ans que Marie-Claude Pronovost découvre la boxe au gymnase Ultimaction. Immédiatement, la Drummondvilloise a pris le virus de ce sport.

Marie-Claude Pronovost avec son entraîneur Éric Leclerc, (Photo : avec la permission)

« Au début, c’est une de mes amies qui m’emmenait à la salle de sport pour faire du cross-training », raconte-t-elle. J’ai regardé la boxe et j’ai trouvé que ça avait l’air amusant. J’ai décidé de prendre des cours particuliers. C’était un peu un défi personnel. Puis, à 50 ans, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose que je n’avais jamais fait. Sur un coup de tête, j’ai demandé à mon entraîneur de faire un combat. Dans ma tête, c’était juste un essai ponctuel, mais j’ai vraiment aimé ça. Après avoir fini, j’ai eu un œil au beurre noir, mais je voulais remonter sur le ring !

“Je suis une fille qui aime les défis”, a-t-elle ajouté. La boxe, c’est de l’adrénaline pure et du dépassement de soi. Cela m’a demandé beaucoup d’efforts, car je ne suis pas un talent naturel. Cela n’a pas été facile pour moi, mais ma plus grande force est la persévérance. Je travaille dur. Je suis toujours au gymnase, mais je m’entraîne toujours pour m’amuser.

Valeurs de la boxe

Ayant pratiqué plusieurs sports au fil des années, Marie-Claude Pronovost a surtout été séduite par les valeurs de la boxe.

« Le monde voit deux personnes se frapper, mais ce n’est pas que ça. Il y a beaucoup de respect dans ce sport. Dans la salle de sport, nous rencontrons des personnes de tous âges, de tous milieux sociaux et de tous pays. Je m’entraîne avec des gens à qui je n’aurais probablement jamais parlé autrement. J’aurais peut-être même changé de trottoir en les croisant dans la rue, mais j’ai découvert des gens super sympas. Nous faisons partie de la même famille, que l’on ne voit pas dans tous les autres sports.

D’ailleurs, Marie-Claude Pronovost s’est liée d’amitié avec Marianne Brassard, contre qui elle a combattu à trois reprises au cours des dernières années. « Après notre dernière dispute, nous sommes allés boire une bière ensemble. Ce qui se passe sur le ring n’est pas la même chose qu’à l’extérieur. Vous êtes conscient de ce que l’autre personne a enduré pour en arriver là. Il y a beaucoup de respect entre adversaires.

À ses six premiers combats amateurs, Marie-Claude Pronovost affiche désormais une fiche de quatre victoires et deux défaites.

« Ma préparation psychologique a été meilleure que lors de mon combat précédent. J’étais plus prêt. J’étais plus calme. J’ai mieux géré mon stress et j’ai fixé mon propre rythme. C’est moi qui ai dicté le rythme du combat”, a déclaré celle qui se décrit comme une boxeuse agressive.

Forte de cette victoire, Marie-Claude Pronovost ambitionne désormais de participer à l’Omnium de Québec, une prestigieuse compétition qui se déroulera à Québec, du 31 mai au 2 juin.

« Vous devez d’abord me trouver un adversaire. En boxe, il faut tenir compte du poids, de l’âge et de l’expérience en combat. Il faut y trouver une correspondance. Il n’y a pas beaucoup de filles de mon âge», explique celle qui souhaite également participer aux Silver Gloves, une compétition réservée aux boxeurs ayant dix combats ou moins d’expérience.

Une passion à partager

Éducatrice spécialisée à l’école primaire Saint-Louis-de-Gonzague, Marie-Claude Pronovost a eu l’idée de partager sa passion avec ses élèves. Une fois par semaine, elle offre des cours d’initiation aux enfants de 6 à 9 ans avec son entraîneur Éric Leclerc.

Marie-Claude Pronovost et Éric Leclerc. (Photo : avec l’aimable autorisation)

« J’ai amené la boxe à l’école ! Nous travaillons beaucoup en équipe de deux : un élève doit aider l’autre. Ce sont des jeunes qui ont vécu des traumatismes et qui ont des problèmes de comportement donc ce n’est pas facile pour eux. Cela demande beaucoup d’efforts et de dépassement de soi », explique celle qui souhaite aussi faire découvrir la boxe aux personnes plus âgées.

« C’est le sport le plus complet qui soit. Cela demande du cardio et de la force, mais c’est aussi un sport intelligent. Votre cerveau fonctionne comme un jeu d’échecs.

Selon Marie-Claude Pronovost, l’art noble est plus accessible qu’on ne le pense.

« Cela peut toucher tout le monde. N’hésitez pas à l’essayer. Vous avancez à votre rythme. Vous n’êtes pas obligé de vous battre. Que ce soit de la boxe ou autre chose, si vous avez envie d’essayer quelque chose, foncez ! Nous ne savons pas où cela pourrait nous mener. Je pense que nous devons nous écouter, poursuivre nos rêves et ne pas abandonner », a conclu le nouveau champion des Bronze Gloves.

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