Les jurés de la cour d’assises de Mons, devant lesquels s’est déroulé le procès toute cette semaine, ont pris en compte des circonstances atténuantes en faveur d’Assumpta Nsimyumuremy : son enfance déstructurée en raison du génocide au Rwanda et l’absence de casier judiciaire.
Expulsée de son logement social, Assumpta Nsimyumuremy a été accueillie en juin 2021 par Maria Isabel Alarcia Sanz, qui vivait dans un appartement à Gosselies. Benoît Corman, qui connaissait également la victime, s’est rapidement installé chez les deux femmes.
Le 8 juillet 2021, le duo est arrêté par la police et passe la nuit en cellule de dégrisement. Ils retournèrent chez Maria Isabel le lendemain après-midi. Peu avant 17 heures, Assumpta Nsimyumuremy a prévenu le voisin que Benoît Corman avait tué Maria Isabel Alarcia Sanz. Les policiers ont découvert la victime allongée sur un lit, le corps couvert de contusions.
Le médecin légiste a conclu que la cause du décès était une asphyxie résultant d’un étranglement et d’une suffocation.
Benoît Corman a avoué avoir étranglé et étouffé Maria Isabel Alarcia Sanz, après qu’Assumpta Nsimyumuremy ait battu cette dernière. Le condamné a nié avoir fait usage de violence, même après le verdict rendu mercredi soir. Jeudi, lors de sa dernière prise de parole, elle a réaffirmé son innocence.
Le jury a cependant conclu que les deux accusés étaient coupables de meurtre et que sans l’aide de la Rwandaise, le crime n’aurait pas été commis.
Dans le verdict de détermination de la peine, le jury et le tribunal ont tenu compte du rôle spécifique de chacun des accusés dans ces faits.extrêmement sérieux« .
