“Voir la situation en grand”

Était-ce votre tout premier concert ce soir au Printemps de Bourges ?

Père Noël : Oui, c’est pour moi l’ouverture de la saison des festivals, et c’est la première fois que j’interprète des chansons que je viens de terminer d’écrire. C’était vraiment rempli d’une nouvelle électricité.

En fait, pendant les 25 minutes du concert, les gens ne connaissaient que deux titres, était-ce un vrai challenge pour vous ?

Père Noël : Un pari énorme, mais bizarrement, après le deuxième refrain, les gens se sont mis à chanter, ça m’a énormément rassuré. Ce sont des chansons nouvelles, donc c’est un peu comme quand on emmène un enfant à l’école, on veut qu’il soit apprécié par ses camarades.

En ouvrant le festival, aviez-vous cette peur de n’avoir personne, et au final, la salle était pleine ?

Père Noël : Oui, c’était plein à craquer. Mais c’est aussi super gratifiant de savoir qu’on est attendu. Cela donne envie de voir les choses en grand.

Si on revient à votre EP, son titre est « 999 », qu’est-ce que ça veut dire ?

Père Noël : 999 est l’opposé de 666. Il y a une volonté de pencher du bon côté, une envie d’être « Père Noël » et non « Satan ». Et sur cet album qui sortira dans un mois, il y a aussi cette envie d’éclat de vie.

«Je veux que cela touche le plus de gens possible»

Votre nouvel album doit sortir le 24 mai, êtes-vous plus stressé que pour une sortie avec votre groupe, Hyphen Hyphen ?

Père Noël : Oui, je suis vraiment en difficulté, car quand on est en groupe, on se sent plus fort. Lorsque le doute nous habite, nous nous aidons. Là, je n’ai que deux coudes, et j’ai beau frotter, ça ne fait pas de feu. Je suis donc en pleine excitation.

Peut-être qu’avec l’accueil que vous avez reçu ce soir, cela vous donne de l’espoir ?

Père Noël : Je n’ai pas d’attentes, mais oui, j’espère que ça touchera les gens, je ne fais pas partie de ces artistes qui s’en fichent. Je veux que cela touche le plus de personnes possible. Et puis ça marche pas, je vends des tomates dans le sud de la France (rires).

« Michel Berger, harmoniquement, on ne fera pas mieux »

On voit avec cet EP que vous vous ouvrez à différentes variétés sonores ? Il y a du piano-voix, ou un orchestre symphonique sur « Qui a le droit ». Est-ce une envie de toucher à tous les styles ?

Père Noël : J’enregistre tous les instruments, donc quand tu fais une symphonique et tous les arrangements de cordes, tu deviens un peu fou. Mais je voulais un Marvel, et l’album, je veux qu’il soit un peu comme un Disney, qu’on puisse l’écouter du début à la fin. C’est une façon de penser un peu old-school, mais je veux être ainsi, sans nostalgie.

En parlant d’inspirations, il y a aussi un hommage à la chanson française dans cet EP, avec des titres qui rappellent Céline Dion, Michel Berger et Jacques Brel. Est-ce que ce sont des références que vous connaissez ?

Père Noël : Non, c’est complètement inconscient, c’est ce que j’aime, ça me traverse, et je pense que nous sommes faits de ce que nous aimons. Tout est fait avec élan, avec une écriture instinctive. Après quand j’habille les chansons, oui, il y a une envie de faire partie de cet hommage. Mais je n’écoutais même pas de variété française quand j’étais petite, je m’y suis mise récemment, et c’est vraiment beau. Je vous invite à écouter Michel Berger, harmoniquement, on ne fera pas mieux, mais aussi France Gall, Véronique Sanson, Daniel Balavoine, Stephan Eicher.

“J’ai des danses du ventre aux pompiers pour qu’ils acceptent tout le spectacle”

Vous vous êtes produit à Bruxelles en donnant un concert solo avec un piano à queue suspendu à 40 mètres du sol. Avez-vous d’autres expériences folles en tête ?

Père Noël : Oui, mais je ne peux pas trop les dire ni les vendre car les gens me prennent souvent pour un mythomane. Je préfère donc garder ces expériences en tête, m’entourer d’une équipe qui rêve encore, et emmener le plus de personnes possible dans mes rêves, avec moi.

Quelle est une journée type du Père Noël ?

Père Noël : Ce matin j’ai appelé l’usine pour changer la rondelle de vinyle en transparente. Ensuite, je me suis maquillée et coiffée pour Bourges parce que je me suis dit qu’en descendant du train, il y aurait des photos. Je suis arrivé ici, j’ai dansé le ventre pour les pompiers pour qu’ils acceptent tout le spectacle. J’ai accepté quelques dessins pour le merchandising. J’ai répondu à pas mal d’entretiens, et ça aussi c’est intense car les questions deviennent de plus en plus précises à mesure qu’on se donne. C’est nouveau pour moi. Ce sont de longues journées (rires). Mais j’étais là, je donnais mon spectacle, chaque chanson était une petite montagne que je gravissais.

Nous vous proposons un petit jeu pour finir où vous répondez du tac au tac. Et on commence par votre meilleure expérience sur scène ?

Père Noël : Le plus vertigineux, même si je n’ai pas le vertige heureusement, c’est le piano suspendu à la grue à 40 mètres en Belgique.

Un piano de 40 mètres de haut

Le meilleur concert que vous ayez jamais vu ?

Père Noël : J’ai adoré un concert des Ting Tings dans le sud de la France. C’était un moment parfait, avec un coucher de soleil, il y avait quelque chose de fantastique.

Le meilleur endroit pour manger du pop corn ?

Père Noël : Au cinéma. En fait, j’ai appelé les cinémas et il y a eu une petite augmentation du pop-corn salé par rapport au pop-corn sucré, et je n’ai rien à voir avec ça (rires).

Le meilleur secret du Père Noël que nous vous ayons jamais confié ?

Père Noël : Souvent dans notre groupe d’amis, ce sont de gros ratés. Pour moi, je pense que c’était une figurine de grenouille, et quand on passe devant elle coasse.

Le meilleur conseil que nous pourrions vous donner pour l’avenir ?

Père Noël : Pour y croire.

 
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