cinq choses à savoir sur ce fléau

“Malgré les efforts, le paludisme reste un problème grave pour la santé mondiale, faisant payer un lourd tribut aux populations les plus vulnérables”, souligne le Dr Daniel Ngamije, chef du programme paludisme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’occasion de la journée mondiale.

Également appelée paludisme, cette maladie a causé la mort de 608 000 personnes dans le monde en 2022, selon les derniers chiffres disponibles de l’OMS.

Cinq choses à savoir sur une infection causée par un minuscule parasite transmis par les piqûres de moustiques, qui provoque de la fièvre, des maux de tête et des frissons jusqu’à devenir une maladie grave, potentiellement mortelle si elle n’est pas traitée.

249 millions de cas en 2022

L’OMS estime que 249 millions de personnes seront touchées par le paludisme en 2022, soit une augmentation de 2 % par rapport à l’année précédente (244 millions).

Cette progression est due à une explosion des cas au Pakistan après des « inondations catastrophiques » et à une expansion de la maladie en Ethiopie, en Ouganda et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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Depuis le 1er janvier 2024 jusqu’au 19 avril, plus de 1 679 cas de dengue ont été importés en France métropolitaine, contre 131 cas sur la même période en 2023. Un chiffre multiplié par 13 ! C’est également cinq fois plus que la moyenne annuelle des cinq dernières années. 82% de ces cas sont importés des Antilles françaises. Le Dr Grégory Emery, directeur général de la Santé, a expliqué lors d’une conférence de presse que cette augmentation des cas importés est le reflet de l’épidémie de dengue qui sévit dans les Amériques, comme le rapporte l’Organisation panaméricaine de la santé.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, est celui qui a enregistré le plus grand nombre de cas au monde en 2022 avec 66 millions, devant la République démocratique du Congo (RDC) avec 30 millions de cas.


Cette infection est causée par un minuscule parasite transmis par les piqûres de moustiques.

CHANDAN KHANNA/AFP

Les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes vivant avec le VIH sont les plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie.

L’Afrique particulièrement préoccupée

La grande majorité des cas (94 %) et des décès (95 %) surviennent en Afrique, qui continue de « supporter une part disproportionnée du fardeau mondial du paludisme », déplore l’OMS.

La moitié de tous les décès dus au paludisme sont concentrés dans quatre pays africains : le Nigeria (31,1 %), la RDC (11,6 %), le Niger (5,6 %) et la Tanzanie (4,4 %). .

Les victimes les plus nombreuses sont les enfants de moins de cinq ans : en Afrique, cette catégorie représente 78 % des décès. Cependant, à l’échelle mondiale, la mortalité infantile due au paludisme tend à diminuer, avec une baisse de plus de 50 % des décès annuels chez les enfants de moins de 5 ans depuis 2000.

L’effet du changement climatique

Le dérèglement climatique avec ses inondations et ses canicules a un « effet direct » sur la transmission et l’impact de la maladie, souligne l’OMS.

« Le changement climatique constitue une menace importante pour les progrès contre le paludisme »

« Le changement climatique constitue une menace importante pour les progrès contre le paludisme, notamment dans les régions vulnérables », prévient son leader Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Ainsi, les inondations exceptionnelles qui ont frappé le Pakistan en 2022 ont entraîné une multiplication par cinq des cas de paludisme dans le pays.

La résistance aux médicaments

Les traitements recommandés contre le paludisme sont les traitements à base d’artémisinine. Mais des cas « inquiétants » de résistance à ces médicaments sont apparus, en Asie du Sud-Est puis en Afrique.

Cette situation a conduit l’OMS à mettre en place, fin 2022, une nouvelle stratégie pour contrer ce problème émergent en Afrique.

Sur le même continent, l’apparition d’un nouveau moustique, venu d’Asie et de la péninsule arabique, Anopheles stephensi, est une autre Source d’inquiétude. L’insecte, désormais présent dans toute la Corne de l’Afrique ainsi qu’au Nigeria et au Ghana, s’est révélé résistant à un certain nombre d’insecticides.

Campagnes de vaccination à grande échelle

Le Cameroun puis le Burkina Faso ont lancé les premières campagnes de vaccination systématique contre le paludisme en janvier et février 2024, avec le vaccin RTS, S du groupe pharmaceutique britannique GSK.


Un enfant reçoit une injection lors du lancement de l’expansion du premier programme pilote mondial de vaccin contre le paludisme, le 25 avril 2024.

YASUYOSHI CHIBA/AFP

Un deuxième vaccin, le R21, fabriqué par le Serum Institute of India (SII) et moins cher, commencera à être distribué en Afrique en mai.

Ces deux sérums sont recommandés par l’OMS pour les jeunes enfants dans les régions où la maladie est endémique.

 
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