d’ici 2050, ces régions seront inhabitables selon la NASA

Épisodes de chaleur quatre fois plus fréquents qu’actuellement, journées bien au-delà des +1,5°C de l’Accord de Paris, températures records qui continueront d’atteindre des records… le quotidien en 2050 risque de devenir très compliqué pour de nombreux habitants de la Terre. Mais certains seront particulièrement touchés. Pour anticiper ce phénomène et déterminer quelles régions du globe sont les plus exposées à la surchauffe globale et seront bientôt inhabitables, la NASA a réalisé des calculs complexes.

Afin de pouvoir comparer des choses comparables, l’Agence spatiale américaine a établi un « indice de chaleur», un score de chaleur. Jusqu’à présent, deux données étaient relevées indépendamment : la température de l’air ambiant et l’humidité relative à l’ombre. Pour mieux évaluer les conditions où la survie humaine est en jeu – et les zones qui seront bientôt inhabitables – les scientifiques ont imaginé une combinaison des deux : le bulbe humide (température du bulbe humide en français).

https://twitter.com/NASAClimate/status/1504197492572712960?ref_src=twsrc%5Etfw

Inhabitables : selon le bulbe humide, ces régions seront trop chaudes pour survivre en 2050

Sur la base de ces calculs, la NASA a donc dressé une liste de régions particulièrement hostiles à la survie de l’espèce humaine (et donc de nombreux animaux). D’ici 2050, des régions comme l’Asie du Sud, le golfe Persique (y compris l’Iran, Oman, le Koweït) et les pays riverains de la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) seront touchés. L’est de la Chine, certaines régions d’Asie du Sud et le Brésil pourraient également enregistrer fréquemment un indice de bulbe humide de 35°C d’ici 2070 et devenir inhabitables. A titre de comparaison, dans les régions chaudes et humides de la planète, la température moyenne du bulbe humide se situe entre 25 et 27°C. Selon ces analyses de la NASA, 1 à 3 milliards de personnes pourraient être contraintes de migrer pour échapper à une chaleur humide et invivable.

https://twitter.com/PHellermann/status/1503713433547640838?ref_src=twsrc%5Etfw

L’Agence spatiale prévoit une situation similaire pour certains États du Midwest américain, comme l’Arkansas, le Missouri et l’Iowa, d’ici 50 ans. Cependant, il est important de noter que le danger de mortalité peut survenir même avec des indices inférieurs à 35°C. Par exemple, lors de la canicule de juin 2021 dans le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada, où environ 1 400 décès ont été liés à l’épisode de chaleur, l’indice de bulbe humide n’a pas dépassé 25°C. D’autres éléments influencent la perception de la chaleur et peuvent avoir un impact majeur sur la santé, notamment des plus fragiles.

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