la colère des anciens salariés de Toupnot après leur condamnation par les prud’hommes

la colère des anciens salariés de Toupnot après leur condamnation par les prud’hommes
la colère des anciens salariés de Toupnot après leur condamnation par les prud’hommes

l’essentiel
La disparition de l’usine Toupnot début 2019 a laissé les salariés dans le pétrin. Des personnels licenciés qui tentent depuis d’obtenir réparation du préjudice subi. Ce n’est pas encore cette fois.

Les salariés de l’entreprise Toupnot ne se sont pas décolorés après avoir reçu la décision des prud’hommes. Les anciens salariés de l’usine basée à Lourdes ont non seulement vu leurs demandes d’indemnisation rejetées mais ils sont condamnés à verser 27 000 euros au groupe Cofigéo auquel appartenait l’usine partie en fumée début 2019.

Un nouveau coup dur pour les salariés qui avaient déjà dû faire face à de nombreuses embûches, la dernière en date étant celle de février dernier devant les prud’hommes, l’instance ayant refusé de juger du fond du dossier et du préjudice moral des salariés impactés.

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“Nous perdons sur une question qui n’a pas été débattue”

La décision rendue ces jours-ci a dans un premier temps douché les espoirs des ex-salariés mais a aussi redonné espoir à la lecture des points examinés par le conseil. Il suffisait qu’ils soient de plus en plus mobilisés pour aller faire appel. Une décision qui a fait bondir Me Elise Brand, avocate des salariés, qui a exprimé son étonnement face à la chronologie de ces événements, toujours douloureux pour les salariés : « Jeudi 26 septembre, les prud’hommes ont rendu leur décision en ce qui concerne les salariés non cadres. , je voudrais dire que, déjà, lors des débats, nous avons ressenti une certaine hostilité envers cette procédure et nous avons refusé de nous exprimer sur un certain nombre de demandes pour lesquelles « l’organisme s’est déclaré incompétent et donc nous n’avons pas pu les plaider ». .»

C’est ce qui s’indigne aujourd’hui de l’avocate et de ceux qu’elle représente : “Nous avons découvert que le conseil s’est prononcé sur une difficulté qui n’a pas été soulevée et que la question ne pouvait pas être plaidée et nous perdons sur cette question de manquement aux obligations de sécurité sans que les arguments ne soient plaidés”. Parce que le groupe, entre l’incendie et le licenciement, n’a pas pris soin de ses salariés et leur a fait croire qu’il allait continuer ? activité? Même si les compagnies d’assurance ont indemnisé ? En trente ans de carrière, c’est la première fois que je vois ça ! C’est la cerise sur le gâteau ! période.” Un avocat abasourdi par la condamnation des salariés eux-mêmes : « On ne s’attendait pas non plus à ce que les prud’hommes décident de condamner les salariés à payer au groupe Cofigéo ses frais de procédure à hauteur de 27 000 euros !

Me Elise Brand ne va donc pas se laisser abattre et elle est déjà en position de combat : « Comme le disait Talleyrand, « tout ce qui est excessif est insignifiant » et nous irons jusqu’au bout.

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Une décision qui n’a fait que renforcer la combativité du personnel de l’ancienne usine mais aussi de leur avocat qui a décidé de faire appel : « Il nous faut un équilibre entre les droits du plus fort et ceux du plus faible. Le conseil des prud’hommes, c’est une juridiction que j’admire et respecte, mais une telle incompréhension de la justice est très inquiétante. Qu’est-ce que je vais dire aux gens si nous avions perdu ? ils ont tout laissé tomber mais payer 27 000 euros les renforce dans ce combat.»

La prochaine réunion est déjà à l’ordre du jour de « Toupnot », une première étape qui aura lieu le 6 novembre devant la cour d’appel de Pau à 14 heures.

 
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