Funérailles à Versailles avec 2 800 personnes

Funérailles à Versailles avec 2 800 personnes
Funérailles à Versailles avec 2 800 personnes

Les funérailles des Philippines ont rassemblé 2 800 personnes

La cérémonie s’est tenue ce vendredi à la cathédrale de Versailles dans un climat émouvant et politique, car le profil du suspect relance les débats.

Publié : 27/09/2024, 17h34

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Les obsèques du jeune étudiant philippin ont eu lieu vendredi après-midi à la cathédrale de Versailles. Son assassinat, il y a une semaine, suscite émotion et débat sur le parcours du suspect, reconnu coupable de viol et en attente d’expulsion.

Quelque 2.800 personnes ont assisté aux obsèques dans et hors de la cathédrale Saint-Louis, selon une Source policière.

Le cercueil en bois clair de la jeune femme a été sorti après plus de deux heures de cérémonie, sous un rayon de soleil intempestif. Il a ensuite été conduit au cimetière de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), commune voisine d’où Philippine est originaire et où elle devait être enterrée en toute intimité.

Tirer « toutes les leçons » de cette tragédie

« Nous sommes là pour pleurer, pour prier », a souligné le Père Pierre-Hervé Grosjean dans son homélie. “La justice fera son travail, c’est vraiment nécessaire mais ce n’est pas suffisant”, a ajouté l’homme d’Eglise, appelant chacun à “sortir un peu mieux de ces funérailles”.

L’abbé a également rappelé l’engagement religieux de Philippine, notamment au sein de sa paroisse et des Scouts et Guides de . Mercredi soir, une veillée de prière à l’église Saint-Pierre du Lac à Montigny-le-Bretonneux, en présence de Philippine et de sa famille, a rassemblé une centaine de personnes dont ses parents, selon une Source policière.

Jeudi, Emmanuel Macron a exprimé « l’émotion de la Nation entière » après un « crime odieux » et a estimé qu’il fallait « mieux protéger les Français chaque jour ». « Évidemment, la justice fera son travail », a également déclaré le chef de l’État lors d’une conférence de presse à Montréal.

Un peu plus tôt, le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait déclaré avoir « une pensée émue » pour la jeune femme et sa famille. “Toutes les leçons doivent être apprises”, a-t-il ajouté à l’occasion de la cérémonie de départ du directeur général de la police nationale Frédéric Veaux.

Le ministre a appelé mercredi à une évolution de « l’arsenal judiciaire » après l’arrestation à Genève du suspect du meurtre, un ressortissant marocain soumis à l’obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Rassemblements d’extrême droite

Le corps de la jeune femme de 19 ans, étudiante à l’université Paris-Dauphine, a été retrouvé enterré non loin de ce campus du bois de Boulogne, à l’ouest de Paris, lors d’une perquisition organisée samedi après-midi. midi.

Le fait que le suspect, reconnu coupable de viol, soit en attente d’expulsion a suscité de nombreuses réactions politiques. Plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont mis en cause “la chaîne pénale et administrative” dans cette affaire, jugeant que le suspect n’aurait pas dû être libéré avant d’avoir obtenu le laissez-passer permettant son expulsion vers le Maroc. .

Les députés républicains ont déposé jeudi un projet de loi visant à prolonger significativement la durée de détention des « étrangers dangereux en situation irrégulière ». Le patron du RN Jordan Bardella a de son côté fustigé une « justice irresponsable ».

En réaction à ce meurtre, le collectif d’extrême droite Némésis a annoncé dimanche un rassemblement pour les Philippines à Paris. La préfecture de police a indiqué à l’AFP qu’un “système de sécurité adapté” sera mis en place pour sécuriser l’événement.

D’autres rassemblements d’organisations d’extrême droite ou affiliées sont prévus ce week-end à Lyon, Bordeaux, Lille et Nice.

Condamné en 2021

Condamné en 2021 pour un viol commis en 2019, Taha O. a été libéré, « au terme de sa peine », en juin, selon le parquet de Paris.

A sa sortie de prison, l’homme de 22 ans a été placé dans un centre de rétention administrative (CRA) de Metz. Son placement a été prolongé à trois reprises, avant qu’un juge des libertés et de la détention (JLD) ne valide sa libération auprès du CRA.

Le JLD a justifié sa décision par le fait que « l’intéressé n’a pas demandé l’asile et ne s’est pas opposé à la mesure d’éloignement » depuis la France. Le suspect n’avait pas non plus adopté de comportement constituant un « trouble à l’ordre public » lors de son séjour au CRA, de nature à autoriser une quatrième prolongation.

La mesure était accompagnée d’une obligation de pointage et d’une assignation à résidence dans un hôtel de l’Yonne, où Taha O. ne se rendra jamais. La veille du meurtre, le 19 septembre, il avait été inscrit au dossier des personnes recherchées car il n’avait pas respecté son obligation de déclaration.

Des associations féministes et des élus de gauche ont appelé à « penser ce crime » sous le prisme du féminicide et non de l’immigration. « La misogynie tue. Ne nous trompons pas dans le débat », a réagi la Fédération nationale des centres d’information sur les droits de la femme et de la famille.

Selon les dernières données de l’Observatoire des violences faites aux femmes, qui précise qu’il s’agit d’une estimation minimale, 217 000 femmes adultes ont été victimes de viol, de tentative de viol et/ou d’agression sexuelle en France en 2021.

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