Le 9 juillet 2021, peu avant 17 heures, la police est appelée dans un appartement social situé rue des Roseaux à Gosselies pour constater le décès de Maria Isabel Alarcia Sanz. Elle avait accueilli pendant un mois Assumpta Nsimyumuremyi, rapidement rejointe par son compagnon Benoît Corman.
Ils étaient tous deux de gros buveurs et avaient passé la nuit précédente dans une cellule de police ivre.
C’est Assumpta Nsimyumuremyi qui a demandé à un voisin d’appeler la police, affirmant que Benoît Corman avait tué Maria Isabel.
Le médecin légiste a constaté de nombreuses contusions sur le corps de la victime. Selon l’expertise médico-légale, c’est une asphyxie mixte qui aurait été à l’origine du décès, la victime ayant été étranglée et étouffée.
Benoît Corman (53 ans) a reconnu avoir étranglé puis asphyxié la victime à son domicile. Cependant, il a affirmé que son compagnon avait déjà frappé Maria Isabel Alarcia Sanz. Assumpta Nsimyumuremyi, de son côté, a nié avoir porté le moindre coup à la victime, et donc sa participation au crime.
Mercredi, les avocats de l’accusée ont plaidé pour son acquittement avec le bénéfice du doute.
Pourtant, les jurés n’avaient aucun doute sur la culpabilité du quadragénaire. Selon eux, c’est elle qui a porté les premiers coups à la victime, à l’aide notamment d’un objet contondant, et c’est Benoît Corman qui a porté le coup final. Elle l’a aidé. Ils voulaient causer la mort, estiment les jurés, et ils ont au moins accepté les conséquences mortelles de leurs actes.
Le débat sur la détermination de la peine aura lieu jeudi.
