Au troisième jour du procès des 3 prévenus poursuivis pour meurtre et complicité de meurtre, le ton est sérieusement monté ce matin lors du témoignage de l’assassin présumé de Dimitri Castanet.
Au terme de 45 minutes d’interrogatoire mené par la présidente de la cour d’assises, Emmanuelle Doffe, Manuel Calvados a explosé. Une très grosse colère qui a entraîné une suspension de l’audience.
Avant cela, l’accusé avait assumé l’entière responsabilité du meurtre de Dimitri Castanet, le 17 janvier 2022, dans une cellule du centre pénitentiaire de Fonds Sarail, à Baie-Mahault. Il a même innocenté les deux autres accusés de complicité de meurtre, Jean-Luc Agesilas et Ruben Fredon.
Toutefois, au vu des différentes déclarations entendues depuis lundi, il paraît difficile qu’il ait pu contrôler et attacher seul la victime à une chaise. Une question persiste donc : pourquoi veut-il tout mettre à son compte ?
Absence du principal accusé
Après ce grand éclat, Manuel Calvados s’est sérieusement mis en colère ce matin au point de décider de ne plus assister à la suite des débats dans la salle d’audience.
Le procès se poursuit donc sans lui, sachant que s’il souhaite revenir, il le peut. En réalité, le principal accusé s’est fâché car il estime que le soir des faits, la mort de Dimitri Castanet aurait pu être évitée, si les gardiens de la prison étaient intervenus plus tôt.
Devant le tribunal et avant de s’emporter, Manuel Calvados a assuré qu’il ne souhaitait pas que la victime meure même s’il reconnaît l’avoir frappée une quinzaine de fois avec une paire de ciseaux aux extrémités limées et pointues. . Un acharnement qu’il met sur le compte de la colère lorsque la victime lui a annoncé qu’elle avait reçu l’ordre de le tuer en cellule.
Une version difficile à vérifier. On sait que cette nuit-là, les quatre codétenus avaient consommé de la cocaïne et que la drogue aurait pu avoir un effet néfaste sur le comportement de chacun d’eux.
