Une femme qui a perdu 850 $ suite à une fraude sur Facebook Marketplace appelle à la vigilance tous ceux qui envisagent d’effectuer des achats via la plateforme.
« À l’époque, je me suis dit que c’était impossible que cela m’arrive. Je suis une telle personne qui prend soin de regarder avant d’acheter quelque chose», a expliqué Amélie Dubois, qui a raconté son histoire dans une vidéo TikTok qui a récolté près de 170 000 vues.
Désireuse d’acheter des électroménagers pour son nouveau condo, la femme de 25 ans s’est tournée vers la plateforme et est tombée sur une annonce d’un nommé Jean-Guy. Il vend une laveuse et une sécheuse en excellent état pour 500$.
Le profil de Jean-Guy semble tout à fait normal : Amélie y trouve des photos de lui avec sa femme.
Ils échangent brièvement des messages et se parlent au téléphone puisque l’homme dit ne pas être à l’aise sur les réseaux sociaux en raison de son âge.
Ayant établi un bon lien de confiance avec l’homme, ce dernier en profite également pour vendre à Amélie sa télévision et son lave-vaisselle pour 350 $ de plus, offre que la femme accepte.
Jean-Guy, un « vieux monsieur » qui semblait « tout à fait normal », demande à Amélie de payer d’avance les électroménagers qu’elle allait lui acheter. Elle lui envoie donc les 850 $ par virement Interac.
La femme lui demande encore une pièce d’identité « juste pour être sûre qu’il n’est pas un escroc », ce que fait Jean-Guy.
Le jour de la livraison, Amélie n’a plus de nouvelles et aucun moyen de contacter Jean-Guy. Le numéro de téléphone n’est plus en service, son adresse email n’existe plus, les échanges d’emails sont inaccessibles et le compte Facebook introuvable.
«On ne sait jamais à qui on a affaire dans la vie», a déclaré Amélie, soulignant également que l’idée qu’on se fait d’un jeune qui escroque une personne âgée n’est pas représentative. “Que l’on soit jeune, vieux, adolescent, peu importe, il y a des gens qui font ça de leur vie.”
Signes à surveiller
Amélie soutient qu’il y avait des signes auxquels elle aurait dû faire attention.
“C’était toujours lui qui m’appelait, jamais l’inverse”, a-t-elle déclaré. La femme pense également que le numéro affiché lorsqu’il l’a appelée était un faux.
Elle souligne que l’homme insistait aussi beaucoup sur l’argent.
Amélie se souvient que l’offre était finalement trop belle pour être vraie et qu’elle n’aurait pas dû avoir pitié de l’homme. Elle a été prise dans une « histoire d’arnaque classique ».
Elle regrette également de ne pas avoir pris de captures d’écran du profil de Jean-Guy lors de leurs échanges, puisqu’elle n’en a désormais aucune preuve.
Conseil d’Expert
Pour éviter d’être victime d’une telle situation, voici quelques conseils d’experts :
1- Ne vous fiez jamais aux documents d’identité
“Les faux sont faciles à envoyer, nous ne pouvons donc pas présumer que la personne est réelle, même si elle nous dit de nous envoyer le passeport ou le permis de conduire”, explique l’expert en cybersécurité Steve Waterhouse.
A l’inverse, il est déconseillé d’envoyer des photos de vos pièces d’identité. Ils pourraient tomber entre les mains de fraudeurs qui pourraient utiliser votre identité pour frauder.
2- Vous devez déposer une plainte
Oui, même si vous ne reverrez peut-être plus votre argent, même pour des montants aussi petits que 50 $.
Dans tous les cas de fraude sur les réseaux sociaux, il est essentiel que les victimes signalent le tout aux autorités locales, conseille Anik de Repentigny, responsable des communications au SPVM.
En plus de signaler une fraude, le SPVM recommande aux victimes de fraude de prendre les précautions suivantes :
– Prendre des captures d’écran des messages, photos, échanges ;
– Prendre note de l’identité des comptes de réseaux sociaux avec lesquels ils effectuent des transactions ;
– Ne pas engager d’échanges avec le fraudeur, ne l’encourager d’aucune manière, ne pas partager ou repartager des publications ;
– Cesser tout contact.
