l’essentiel
L’entraîneur ruthène Didier Santini attend une attitude positive de ses joueurs en toutes circonstances afin de remporter des matches en Ligue 2.
« Je veux que mes joueurs soient positifs, heureux, sourient, soutiennent leurs partenaires même s’ils ne jouent pas. Nous avons gagné des points cette saison grâce à la solidité et à la présence de nos remplaçants. Aussi, si un de mes joueurs commence à ne s’occuper que de lui-même, il quittera immédiatement le groupe. Tout le monde dans le groupe le sait. L’affirmation du sélectionneur ruthène, Didier Santini, s’accompagnait alors d’un bilan particulièrement sombre. Il connaît bien le risque de toute attitude négative qui, à la longue, détruit la vie d’un groupe, puis perturbe les résultats sportifs et finalement nuit à tout le monde.
« À la RAF, je ne vois que de la gentillesse de la part de tout le monde. En effet, au club, tout le monde travaille pour qu’on gagne. Il n’y a aucune critique, seulement du soutien. Notre public est également dans cette démarche de positivité. Il nous emporte et il faut le lui rendre à travers nos matchs, à travers nos attitudes sur le terrain. On vient à Paul-Lignon pour voir un spectacle, pour vibrer. Pour moi, c’est la priorité plus que gagner ou perdre. Je me fiche du résultat si sur le terrain les joueurs étaient dans l’esprit du club et ont tout donné. Dans ces moments-là, en tant qu’entraîneur, je m’amuse.
Des barrières à l’accession à la L1
« Ce serait bien si on terminait la saison parmi le groupe des joueurs barragistes en lice pour la montée en Ligue 1. Ce serait historique. En revanche, dire que nous voulons monter en Ligue 1 serait prétentieux. Un match de football dépend de tellement de faits qu’il est impossible de se projeter dans le futur. Regardez par exemple notre défaite à domicile contre Valenciennes en début de saison où nous avons marqué 31 fois au but pour 3 frappes en faveur de nos adversaires. A l’arrivée, c’est Valenciennes qui remporte le match.
En revanche, je n’ai pas aimé le récent match nul contre Quevilly-Rouen à domicile. On menait de deux buts et on a vu les Normands égaliser en fin de match parce qu’on avait réduit notre intensité sur le terrain. Quand on a de l’ambition, il est impossible de se détendre et de ne plus être dans l’esprit du club. Cette dernière puise sa force dans la cohésion qui s’étend du président à l’ensemble des bénévoles qui participent à la vie de la RAF. C’est la RAF. Je le répète souvent à mes joueurs car j’ai rarement rencontré une telle attitude. Je dis à mes joueurs qu’ils en profitent, car si leur carrière les emmène ailleurs dans d’autres clubs, il y a un risque de ne plus jamais vivre de tels moments de cohésion. De plus, cette cohésion permet de mieux vivre la compétition sportive instaurée au sein du groupe. Cette compétition à tous les postes nous a fait grandir car les remplaçants poussent les titulaires de manière saine et positive pour qu’ils soient meilleurs. De plus, si l’un de nos titulaires réalise des performances moins bonnes, il sera remplacé car nous disposons d’un groupe solide de 16 joueurs capables de répondre aux attentes de résultats de notre équipe sur le terrain.
Après Auxerre et le Paris FC
Le RAF vient d’enchaîner deux victoires de rang à domicile face au leader Auxerre puis quatrième, le Paris FC. Cette dernière rencontre, disputée mardi dernier, a été la plus dure des deux. Pourtant, le cœur aveyronnais a fait la différence, « bien soutenu dans les moments difficiles du match par notre superbe public », a insisté l’entraîneur ruthenois, Didier Santini. « Cependant, rien n’est fini car il reste quatre matches à jouer avant la fin de la saison et nous avons l’ambition de briguer une place en barrage d’accession à la Ligue 1. La lutte va continuer car nos poursuivants ne sont pas loin. derrière nous. En effet, si ce matin le RAF est quatrième de Ligue 2, il n’a pas encore assuré une place dans le top 5 du championnat. Pour ce faire, il faudra performer contre Concarneau (samedi à Brest) puis recevoir Annecy (16e), se rendre à Saint-Étienne (3e) et finir à domicile contre Ajaccio (13e). « Je préfère vivre cette saison match par match. C’est ma façon de travailler pour ne pas trop m’éparpiller. Concarneau est désormais mon seul objectif. Je sais que les Thonier tiennent le coup. Nous étions à leur place il n’y a pas si longtemps.
