Dans le cadre de la célébration de la journée internationale dédiée aux archivistes, documentalistes, bibliothécaires et aux droits d’auteur, l’ASBAD a adressé ses pensées aux détenus de Rebeuss et Cap Manuel. Privés de liberté physique, ces résidents auront la possibilité de mieux s’évader et de savoir que nous pouvons être prisonniers physiquement mais psychologiquement nous sommes libres : « C’est à l’occasion de cette journée que nous organisons ce don pour faire ce que nous appelons le promotion du livre et de la lecture. C’est dans ce contexte que nous avons jugé nécessaire de faire un don aux personnes détenues mais aussi une manière de les inciter à lire et à aimer le livre », a déclaré M. Assane Seck, membre de l’association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (ASBAD).
Il continue avec la même logique : « Nous avons aussi choisi Cap Manuel parce qu’il y a un de nos collègues qui était détenu ici et il a profité malgré sa détention pour organiser la bibliothèque et il a aussi initié d’autres personnes à aimer la bibliothèque. A cette occasion, nous avons jugé nécessaire de participer aux collections documentaires de cette bibliothèque mais aussi une manière d’inciter les autres à faire de même. Nous pouvons être des prisonniers physiques mais nous pouvons exercer nos pensées, notre liberté d’expression et seul le livre peut être le moyen ou l’outil qui nous permet de nous échapper dans le temps et l’espace même en étant détenus. En terminant son discours, il a félicité le Président Diomaye pour son élection et lui a lancé un plaidoyer pour la création d’une bibliothèque nationale comme le demandait l’ASBAD.
A l’issue de cette visite, les autorités pénitentiaires de Rebeuss et Cap Manuel se sont félicitées de cet acte posé par l’ASBAD la bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Mais à Rebeuss, le porte-parole des prisonniers a exprimé sa joie, mais a également souligné que ses codétenus réclament des livres écrits en langue wolof.
Mamadou LY
