Le Venezuela s’apprête à développer son usage de la cryptomonnaie USDT, distribuée par la société Tether, afin de poursuivre ses ventes de pétrole et de gaz malgré une sanction américaine, a appris de sources l’agence de presse Reuters. « des gens familiers avec le sujet ». Dans un article publié lundi, il est indiqué que la compagnie pétrolière nationale « PDVA s’est lentement déplacé vers l’USDT pour ses ventes […] depuis l’année dernière “. Au cours du premier trimestre, l’entreprise est même allée jusqu’à demander des prépaiements pour la moitié de plusieurs livraisons avec la cryptomonnaie. Les nouveaux acheteurs doivent désormais disposer d’un portefeuille numérique contenant de la crypto-monnaie avant de pouvoir signer un contrat avec PDVA.
L’USDT est un « stablecoin », c’est-à-dire un actif numérique dont le prix est indexé sur une devise, le dollar américain en l’occurrence. La société Tether, qui l’émet depuis 2014, est domiciliée aux Îles Vierges britanniques. Elle déclare détenir en réserve l’équivalent des tokens émis en titres, dont 80% en espèces ou « dépôts à court terme »le reste étant constitué d’obligations d’entreprises, ” métaux précieux “de “bitcoins” ou d’autres investissements et prêts.
Besoin d’un tiers
Cette cryptomonnaie devrait donc permettre au Venezuela de contourner une sanction décidée par les États-Unis et applicable à partir du 31 mai. Elle consiste à ne pas renouveler la licence « GL 44 », qui autorisait les transactions internationales du Venezuela liées au pétrole et au gaz, explique Le monde. Une mesure en réponse aux atteintes à la démocratie à quelques mois d’un nouveau scrutin ; Le président Nicolas Maduro brigue un troisième mandat, mais les principaux représentants de l’opposition ont été empêchés de se présenter.
« Nous continuons d’avancer, nous continuons à nous développer, a déclaré Pedro Tellechea, ministre vénézuélien du pétrole. [Les sanctions] n’ont aucun effet sur l’économie, la stabilité est maximale. » Il conviendra cependant que le pays passe par un intermédiaire afin de signer les contrats, car l’USDT est souvent incompatible avec les contraintes réglementaires des acheteurs. La Chine a agi en tant que tiers pour réaliser des ventes dans le passé. En mars, les exportations de pétrole du Venezuela ont culminé à 900 000 barils par jour.
