Les Iraniens « montrent des signes de volonté de se réengager, non seulement avec l’AIEA, mais aussi […] avec nos anciens partenaires de l’accord nucléaire de 2015 », a-t-il déclaré tout en indiquant que Téhéran ne souhaitait pas « remettre sur la liste les inspecteurs » dont l’accréditation avait été retirée.
« Est-ce que ce sera pareil ? Est-ce que ce sera quelque chose de complètement différent ? C’est à eux de décider si c’est faisable, réaliste et utile.»
Prudence des Européens
L’Iran a fortement réduit les inspections sur place depuis 2021. Les caméras de surveillance ont été déconnectées et l’accréditation d’un groupe d’experts a été retirée. Alors que Rafael Grossi doit se rendre à Téhéran en octobre, l’Iran lui a clairement fait savoir qu’il n’y aurait aucun changement concernant les inspecteurs, a-t-il expliqué.
Depuis l’arrivée l’été dernier du président iranien réformateur Massoud Pezeshkian, Téhéran a exprimé son souhait de relancer les négociations pour relancer l’accord conclu en 2015 avec les pays européens de l’E3 (Paris, Londres, Berlin), les Etats-Unis, la Russie et Chine. Ce pacte, connu sous l’acronyme JCPOA, était censé réguler les activités atomiques de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales. Mais il a volé en éclats après le retrait américain décidé en 2018 par le président de l’époque, Donald Trump. Les négociations à Vienne ont échoué à l’été 2022.
Les Européens se montrent pour l’instant prudents quant à l’éventualité d’un retour à la table des discussions à l’approche de l’élection présidentielle américaine début novembre. “Si les choses évoluent de manière positive, il se pourrait, et je pense que c’est l’intention du président (Pezeshkian) et du ministre des Affaires étrangères (Abbas Araghchi), qu’il y ait une reprise des discussions avec les anciens partenaires de négociation. pour voir quel genre de cadre », a déclaré Rafael Grossi. La question étant de savoir si ce sera ou non celui du JCPOA.
