Avec l’arrivée du Ministre de l’Intérieur à Rodez ce jeudi 25 avril, le commissariat sera inauguré avant sa date effective d’exploitation.
Gérald Darmanin est attendu en grande pompe dans l’Aveyron ce jeudi 25 avril. Et plus précisément dans l’agglomération ruthène où, outre la tenue d’un meeting à l’Olemps pour défendre les intérêts de son parti politique Renaissance dans le cadre des élections européennes, le ministre de l’Intérieur va inaugurer le nouveau commissariat de Rodez.
Cependant, celui-ci n’est pas encore opérationnel. La police nationale nous a assuré qu’elle ne reprendrait les lieux qu’à partir du 15 mai, le temps du déménagement, avant qu’il ne soit opérationnel le 17 mai. Alors, ce baptême orchestré par le « premier flic de France » sera plus symbolique qu’autre chose. .
Un geste attendu
Pour rappel, cette démarche des forces de l’ordre était attendue sur le Piton depuis de nombreuses années. Trop à l’étroit dans des locaux exigus et vieillissants de la rue Hervé-Gardye, le choix a été fait, en 2018, d’installer les policiers dans l’une des casernes Burloup, plus précisément, celle située en face de l’actuelle Université Champollion, avenue de l’Europe. .
Une démarche liée à l’action des ministres de l’Intérieur successifs (lire par ailleurs), et facilitée par la vente de l’immeuble, estimé à 1 million d’euros, pour l’euro symbolique, par Rodez Agglomération à l’État. Depuis, les travaux nécessaires, menés par les cabinets d’architectes Prieuré (basé à Toulouse) et Droit de Cité (basé à Rodez) ont été menés, dans le but de faciliter le travail des forces de l’ordre.
6,3 millions d’euros
Coût estimé de l’opération, 6,3 millions d’euros. D’une superficie de 2 400 m², soit près du double de celle de l’actuel commissariat, ce nouvel écrin devrait offrir un cadre idéal aux policiers. En tout cas, il a été conçu pour cela, comprenant des bureaux fonctionnels et des cellules de garde répondant aux dernières normes. Enfin, une situation assez cocasse vécue parfois rue Hervé-Gardye devrait être gommée puisque les flux seront « séparés ». Concrètement, cela signifie que les victimes et les accusés ne se retrouveront plus dans les couloirs du commissariat.
Une infrastructure d’autant plus attendue qu’elle devrait aider Rodez à guérir l’un de ses maux les plus féroces, l’accès aux soins. L’ancien commissariat, désormais propriété de l’Agglo, sera transformé en centre de santé, promesse électorale de Christian Teyssèdre. Les travaux devront être convenus, leur durée est estimée à un an, avec une ouverture prévue pour 2026.
Une histoire de ministres
Lorsqu’il viendra, Gérald Darmanin ne fera que boucler la boucle. Car le sort du commissariat de Rodez a toujours été étroitement lié aux avis et visites des différents ministres de l’Intérieur.
Déjà en 2013, c’était Manuel Valls, venu à Rodez, qui soulignait la nécessité de trouver un nouveau lieu d’accueil. “Nous recherchons une solution pour de nouveaux locaux, un meilleur cadre, un emplacement plus adapté. Il est important de trouver une solution rapidement malgré les contraintes auxquelles nous sommes confrontés. a-t-il déclaré.
A ce moment précis, c’est le quadrilatère Combarel qui était considéré comme le lieu. Avant que tout cela ait été balayé au profit de la caserne Burloup, si bien qu’en mars 2019, Christophe Castaner cette fois, actait cet exploit.
