« Désormais, nous avons l’esprit tranquille »

Lorsque Jacqueline et Gérard quittent la maison et que la météo annonce du mauvais temps, ils ont l’esprit tranquille. Depuis 2022, ce couple de retraités, résidents de Port-Launay, à quelques mètres de l’Aulne, est équipé d’un système de prévention des inondations. Quatre batardeaux, ainsi que des plaques à installer devant leurs bouches d’aération, empêchent l’eau de s’infiltrer dans leurs maisons lors des inondations.

67 cm d’eau en 2000

« C’est très rapide à installer, tout s’installe en cinq minutes », prouve Gérard, batardeau à bout de bras. Par expérience, lui et sa femme savent qu’en période d’inondation, il faut agir vite. « Nous vivons au bord de l’Aulne depuis 1985, explique Jacqueline. Nous avons eu les premières inondations en 1994. Mais nous avons surtout connu celle de 2000 (la plus importante jamais enregistrée dans la région de Châteaulin, NDLR). Il y avait 67 cm d’eau au rez-de-chaussée.

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Les batardeaux sont fabriqués sur mesure. (Photo Le Télégramme/Anaëlle Larue)

L’arrivée du barrage de Guilly Glaz en 2006 a protégé ces habitants de nouvelles inondations. Mais ils ne sont pas totalement sûrs, surtout lors des marées hautes. En 2021, le couple s’est rendu à une exposition organisée par l’Epaga (Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion d’Aulne), sur les gestes à adopter en cas d’inondation. Là, ils contactent une entreprise spécialisée dans les équipements spécifiques à ces situations.

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En plus des quatre batardeaux, le couple dispose de couvertures pour les bouches d’aération. (Photo Le Télégramme/Anaëlle Larue)

Campagne de diagnostic 2024, les 5 et 6 juin

« Nous avons immédiatement contacté Epaga pour constituer un dossier. » Depuis 2021, cet établissement propose des diagnostics gratuits et confidentiels aux habitants de l’Aulne. Une dizaine de communes à forts enjeux sont concernées. Ceci s’inscrit dans le cadre du Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI). Ces diagnostics ont généralement lieu deux fois par an. Les prochains débuteront les 5 et 6 juin.

« Quelqu’un est venu inspecter la maison, sa situation et a posé tout un tas de questions, notamment sur l’historique des inondations », raconte Jacqueline. « L’agencement de la maison a été revu, par exemple là où se trouvent les prises. » Les deux retraités avaient une longueur d’avance : “Nos prises sont surélevées depuis 1995 et tous nos appareils électroménagers sont en hauteur.” Pour le reste, le couple habite à l’étage, ce qui limite les dégâts. « On nous a même proposé de changer les lucarnes pour pouvoir être évacués par hélicoptère ! « .

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« Le matériel ne prend pas de place », montre Gérard, qui a accroché les batardeaux au mur de son garage. (Photo Le Télégramme/Anaëlle Larue)

Investissement couvert à 80%

Epaga a suivi tout au long du dossier Jacqueline et Gérard, pour s’assurer que le diagnostic avait été réalisé, proposer différentes entreprises pour choisir le matériel adapté aux besoins et les renseigner sur les aides financières. Car ces appareils ont un coût. « 9 600 €, pris en charge à 80 % par la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) », précise le couple. Depuis le lancement du diagnostic, une quarantaine de personnes en ont bénéficié, ainsi qu’une dizaine d’entreprises et d’établissements publics.

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