Le procès du drame de rue‘Aubagne qui a fait huit morts, le 5 novembre 2018s‘s’ouvrira bien‘l’automne prochain. Elle débutera le 7 novembre et devrait durer jusqu’au 18 décembre. Dans l’ordonnance de renvoi au tribunal correctionnel de Marseille de plus de 300 pages qu’ils viennent de rendre le 17 avril et que nous avons pu consulter, les juges d’instruction ont opté pour le renvoi. de quatre personnes : deux personnes personnes physiques et deux personnes morales qui comparaîtront pour « homicides et blessures involontaires ».
« État de ruine »
Ils pointent les différentes négligences commises au fil des années avec le souci majeur d’économiser de l’argent au détriment de la sécurité des personnes. Ils soulignent notamment « l’état de ruine » dans lequel Marseille Habitat a quitté le bâtiment numéro 63 et déplore que le cabinet Liautard ait été « trop préoccupé par son argent » dans sa gestion du numéro 65. Ils reprochent enfin à l’ancien élu Julien Ruas de ne pas avoir engagé, à temps, le budget de 4 millions d’euros pour des travaux urgents qui auraient pu permettre d’éviter le pire. Quant à l’architecte et expert Richard Carta, il avait inspecté le 65 rue d’Aubagne trois semaines avant le drame.
Dans son réquisitoire, daté du 14 mars, le premier vice-procureur Michel Sastre, spécialisé dans la lutte contre les abus d’habitat indigne, les attentats maritimes et ceux contre‘environnement, sont arrivés à la même conclusion. Il a rédigé le‘état des charges » qui a exposé autrui à un risque de‘une gravité particulière « .
Le procès s’ouvrira donc dans la salle d’audience extraordinaire (PHN), dans les locaux de la caserne du Muy, près de six ans jour pour jour après le drame de la rue d’Aubagne.
