L’objectif de ces journées intitulées Prox raid aventure est simple, « favoriser le lien entre les policiers et les jeunes, et démanteler les stéréotypes sur les policiers »résume Mohamed, coordinateur de l’association dans le Gard et le Vaucluse, et organisateur de la journée de ce mardi 23 avril. Plus d’une centaine de jeunes des quartiers Champfleury et Monclar, enfants et adolescents entre 6 et 22 ans, sont venus faire les ateliers conçus par les policiers bénévoles.
Au programme, le tir laser pour en savoir plus sur la législation entourant les armes à feu et les réflexes à adopter face à une personne en la tenant, la boxe pour gagner en confiance en soi, apprendre à maîtriser ses émotions et respecter les règles, ou encore la sensibilisation aux premiers gestes. les actions de secours et les techniques d’intervention policière. Des moments de complicité et d’échange étaient également au programme avec des matchs de football et un débat. « Au début de la journée, les jeunes sont assez renfermés, puis un climat de confiance et de dialogue s’instaure avec eux », se réjouit le policier volontaire Mohamed. « Ils découvrent que nous sommes aussi des êtres humains avec qui ils peuvent discuter sans a priori ni préjugés. Ils ont parfois besoin d’avoir des réponses sur une situation qu’ils ont vécue avec la police. Il y a une meilleure compréhension de ce que nous faisons.
Briser l’image répressive de la police
Au regard des jeunes impliqués dans les ateliers, cette proximité semble porter ses fruits et briser l’image répressive de la police. « C’est sûr que ça calme les relations. On ne peut pas dire qu’ils sont méchants tout le temps mais c’est vrai que quand la police vient dans notre quartier, ce n’est pas pour dire bonjour mais souvent pour chercher de la drogue et des jeunes, raconte Walid, éducateur à la maison pour tous de Monfleury. . Il est absolument nécessaire de parler à la police. C’est agréable de voir cette relation avec la police aujourd’hui.
Un besoin qui semble également essentiel aux yeux de la directrice adjointe de la Maison pour tous, Marine Giry el Ouali, et de la médiatrice, Isabelle Nafa, « il est important de parler de la police de manière positive ». Les deux femmes espèrent que l’expérience sera renouvelée plus régulièrement pour « marquer les esprits ».
