Aux Sables-d’Olonne, il ne veut pas que la statue d’Ulysse gâche sa vue sur la mer, il saisit la justice

Aux Sables-d’Olonne, il ne veut pas que la statue d’Ulysse gâche sa vue sur la mer, il saisit la justice
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Par Rédaction des Sables
Publié le

23 avril 24 à 18h23

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Un résident secondaire a demandé au juge des référés du tribunal administratif de Nantes, mardi 23 avril, de suspendre en urgence l’arrêté préfectoral qui autorisait le statue géante du héros antique Ulysse « occuper temporairement le domaine public » dans la baie de Sables d’Olonne.

Cette statue en bronze de 750 kg est en fait recherché par le maire Yannick Moreauqui compte le faire installer “d’ici fin mai” sur “un socle en béton ancré dans les rochers” avant le passage de la flamme olympique dans sa ville, a expliqué l’avocat du plaignant, un habitant d’Angers qui possède une résidence secondaire à Les Sables.

Une « verrue » qui va gâcher la vue sur la mer

Ce dernier craint que cela “Verrue” située à “109 mètres” de son appartementdans la résidence des Roches-Noires, ne venez pas gâcher « la vue splendide et extraordinaire » qu’il a sur la mer.

Ce « contribuable local » est également ému par le « coût » de cette « entreprise municipale totalement inappropriée » sur les finances locales : elle est évaluée « entre 150 000 et 200 000 € » par la ville. Il demande également 2 500 € à la préfecture de Vendée pour ses frais de justice.

“Il y a un double enjeu de finances publiques mais aussi d’écologie : ce n’est pas une statue mais une verrue qui va abîmer durablement la côte salaisaise”, estime Me Louis Yarroudh-Feurion, l’avocat du plaignant.

Une statue « qui n’est pas provisoire »

« En la matière, nous consultons tout le monde, sauf les bonnes personnes : l’architecte des Bâtiments de France (ABF) ne l’était pas, alors que cette statue sera située à moins de 500 mètres de la Villa Sans-Souci, classée Monument Historique depuis 1988 », a ajouté Me Louis Yarroudh-Feurion à propos de cette décision « entachée » contre laquelle « 2 600 personnes » ont signé une pétition. « Le préfet ne s’applique pas les règles de l’État de droit… C’est très cavalier. »

La statue d’Ulysse sera surtout installée « à l’aide de micro-pieux de 1,50 mètre de profondeur » dans le banc rocheux, et « rien n’est mentionné » sur ce point dans l’arrêté préfectoral contesté. “Il s’agit de protection des côtesce cadre que tout le monde aime – peut-être pas le préfet de Vendée et pas le maire des Sables-d’Olonne », grince l’avocat.

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“Pour la culture juridique des maires et préfets de Vendée, ils auraient dû demander l’autorisation au Comité international olympique, puisqu’ils lient cette statue aux Jeux olympiques”, a-t-il même informé le juge. Nantaise avant que cette dernière ne l’invite “à ne pas s’éloigner du sujet”.

Mais « le maire le dit dans la presse locale, et même dans la presse nationale : cette statue est destinée à durer dans le tempscela n’a rien de temporaire », a insisté Me Louis Yarroudh-Feurion.

« Comment cette statue, qui fait référence à l’Antiquité grecque, va-t-elle contribuer au rayonnement des Sables-d’Olonne ? Le personnage d’Ulysse n’a absolument aucune aucun lien avec l’identité historique de la ville ! »

Dossier « atypique »

La représentante de la préfecture de Vendée a quant à elle simplement rappelé que la statue d’Ulysse serait située “non pas sur une plage mais sur un zone rocheuse impropre à la baignade« . “Les surfeurs ne s’y aventurent pas”, a ajouté Me Wistan Plateaux (Publi-Juris), l’avocat de la ville des Sables-d’Olonne dans cette affaire “atypique mais qui ne présente aucune difficulté” sur le plan juridique.

L’avocat de la municipalité a également supposé que la ville « accorde une certaine impulsion » à cet « événement historique » que constitue le passage de la flamme olympique, et a également voulu dissiper « les doutes » que pourrait avoir le juge nantais sur « la polémique » que le propriétaire de cette « résidence secondaire » a « tenté de retrouver sur les micro-pieux » qui sera installé dans le plateau rocheux.

« En cas de doute, ce travail est de nature limitée », a rassuré sur ce point Me Wistan Plateaux.

Décision en fin de semaine

L’avocat estime que l’investisseur angevin n’a “aucun intérêt à agir” contre cette décision du préfet de Vendée, alors qu’il est propriétaire d’un appartement dans la résidence des Roches-Noires.

« Cela voudrait dire que tout habitant de Remblai pourrait faire appel contre ce type de décision, soit la grande majorité de la ville, alors qu’elle n’est concernée que par un seul micro-impact visuel… Or, votre jurisprudence est très stricte à ce sujet», a souligné Me Wistan Plateaux.

L’architecte des Bâtiments de France a également donné un « avis oral » préalable avant que le préfet ne donne le feu vert, certifie l’avocat de la ville des Sables-d’Olonne.

En tout état de cause, le périmètre du Site patrimonial remarquable (SPR) des Sables-d’Olonne a été annulé par le même tribunal administratif de Nantes puis la cour administrative d’appel de Nantes, a rappelé Armel Pécheul…

jugequi a mis sa décision en délibéré, publiera sa commande « en fin de semaine ».

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