Selon le baromètre des notaires bretons, il fallait débourser 460 000 € (prix médian) fin juin pour acheter la maison de ses rêves dans la cité des Vénètes. Trois mois plus tôt, la somme était de 466 900 €, soit 7 000 € de moins sur un trimestre. Une goutte d’eau dans l’océan…
Sur un an, la baisse globale de la ville est de -2,1%. Mais la tendance reste très fluctuante selon les quartiers : +3% dans le Nord-Ménimur (365 700 €) ; 0% dans l’Est (400 000 €) ; +5,3% dans le centre (710 000 €) ; -2,9% dans le secteur du Golfe (500 000 €) ; et -3,5% dans l’Ouest (480 000 €). Le type de bien le plus recherché reste la maison avec trois ou quatre chambres.
Si un net recul tarde à se faire sentir, il tient en partie à la particularité du marché morbihannais tiré par le littoral dont l’influence se fait sentir même dans des communes plus éloignées. Mais les avant-contrats signés en juillet 2024 laissent entrevoir un recul plus marqué à Vannes : -15% pour un prix médian de 374 000 €.
4 040 m² pour des appartements anciens
La baisse des prix ne se fait pas encore sentir dans les appartements anciens : ils continuent même d’augmenter de +1,6% sur un an pour atteindre un prix médian de 4 040 € le m². La hausse est la plus forte à l’est de la ville : +5,5% (3 950 €/m²) ; suivi du centre-ville avec une hausse de 2,4% (4 490 €/m²) ; et du secteur du Golfe, +2,1% (4 110 €/m²). Les quartiers de l’ouest sont les seuls à baisser légèrement : -1,9% (3 820 €/m²). Dans le secteur nord de Ménimur, le prix au m² est de 3 020 € (évolution sur un an non communiquée). Les avant-contrats laissent entrevoir une baisse plus marquée en ville : -3,8% pour un prix médian de 2 660 €. Le produit le plus recherché reste le T2 et le T3 mais il se fait rare : la baisse des volumes de transactions est d’environ -20% à Vannes, contre -12,9% pour les maisons anciennes.
La nouveauté perd de son élan
Concernant le marché du neuf, la situation est plus complexe. « Le neuf est à l’arrêt et le volume des ventes est en baisse, constate Mathilde Tersiguel, notaire. Les projets sont un peu à l’arrêt en termes de commercialisation et ils mettent plus de temps à sortir. » Trois facteurs pèsent sur le neuf : le coût de la construction, qui a fortement augmenté, le coût du foncier, qui a lui aussi augmenté, et une moindre rentabilité pour les investisseurs. « L’investissement immobilier locatif paraît aujourd’hui moins attractif, estiment les notaires bretons. Il arrive que la rémunération des taux bancaires soit meilleure, sans compter le risque de non-recouvrement des loyers et l’IFI, qui peut vous guetter comme un loup dans un coin de bois. »
Mais sur le long terme, le neuf présente toujours des avantages par rapport à l’ancien, notamment en termes de performances énergétiques garanties dès l’achat. « Sur le long terme, l’investissement immobilier reste une valeur refuge, ajoute Mathilde Tersiguel. On ne risque pas de perdre son capital et on réalise des plus-values : +47,9 % pour les appartements neufs, +69,2 % pour les appartements anciens et +43,3 % pour les maisons anciennes sur dix ans dans le Morbihan. »