Aucun répit en vue à Gaza après 200 jours de guerre

Aucun répit en vue à Gaza après 200 jours de guerre
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Des bombardements israéliens meurtriers ont visé mardi la bande de Gaza, au 200e jour de la guerre entre Israël et le Hamas qui ne montre aucun signe de répit, malgré de multiples appels à une trêve et à la libération des otages.

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De nombreuses capitales étrangères et organisations humanitaires s’inquiètent des préparatifs en cours d’une offensive israélienne sur la ville de Rafah, au sud du territoire palestinien assiégé, objectif affiché par le Premier ministre Benjamin Netanyahu malgré la présence d’un million et demi de personnes, habitants et déplacés. personnes.

« Après 200 jours, l’ennemi reste coincé dans les sables de Gaza. Sans but, sans horizon, sans illusion de victoire ni de libération de prisonniers », a déclaré mardi le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida.

« Nous continuerons à faire grève et à résister tant que l’agression de l’occupation se poursuivra sur un seul centimètre de notre territoire », a-t-il ajouté dans une déclaration télévisée.

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Benjamin Netanyahu a assuré lundi que sa « détermination » à obtenir la libération des otages détenus à Gaza restait « inébranlable ».

Le ministère de la Santé du mouvement islamiste a dénombré 32 morts en 24 heures dans toute la bande de Gaza, où des frappes aériennes et des tirs d’artillerie ont visé les secteurs de Boureij et de Nousseirat, dans le centre, selon un correspondant. de l’AFP.

Des images de l’AFP ont également montré des bombardements sur Jabaliya, dans le nord, tandis que l’armée a déclaré avoir touché plusieurs positions du Hamas dans le sud de Gaza.

« Douleur » de Pâque

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, qui a fait 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.

Assumant sa « responsabilité » dans l’incapacité à empêcher cette attaque, la plus sanglante de l’histoire d’Israël, le chef des renseignements militaires israéliens, le général Aharon Haliva, a annoncé lundi sa démission.

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AFP

En réponse, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et mène une offensive militaire qui a fait jusqu’à présent 34 183 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Mardi, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a appelé à la libération des otages. “Pendant 200 jours, le monde s’est arrêté pour leurs familles (…)”, a-t-elle écrit sur X. “Tant que les otages ne seront pas libérés, nous ne les lâcherons pas.”

Le Qatar, qui tente avec l’Égypte et les États-Unis d’obtenir une trêve liée à la libération des otages, a déclaré mardi que le bureau politique du Hamas resterait basé à Doha aussi longtemps que sa présence serait « utile et positive » dans l’effort de médiation. .

Confronté à des négociations au point mort, l’émirat du Golfe a déclaré la semaine dernière qu’il « réévaluait » son rôle de médiateur, alimentant les spéculations sur un éventuel départ du Hamas.

Lundi soir, le repas traditionnel du Seder, qui marque le début de la Pâque juive, a été éclipsé par l’absence des otages.

“Je ne peux pas imaginer célébrer Pâque, la fête de la liberté, sans mon fils”, a déclaré Dalit Shtivi, la mère d’un otage, citée par le forum des familles d’otages et de disparus. “C’est si difficile. Je ne peux pas expliquer la douleur”, a-t-elle ajouté.

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“Dans la ligne de mire”

Pour vaincre le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne notamment, et libérer tous les otages, Benjamin Netanyahu ne cesse d’annoncer une offensive prochaine sur Rafah.

Israël considère cette ville frontalière avec l’Egypte comme le dernier bastion majeur du mouvement islamiste, qui y maintiendrait quatre bataillons.

Selon des responsables égyptiens, cités par le Wall Street Journal, Israël s’apprête à déplacer des civils notamment vers la ville voisine de Khan Younes, où il envisage d’installer des abris et des centres de distribution de nourriture.

Cette opération d’évacuation durerait deux à trois semaines et serait menée en coordination avec les États-Unis, l’Égypte et d’autres pays arabes comme les Émirats arabes unis, selon ces responsables.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu’il étudiait une “série de mesures à prendre en préparation des opérations à Rafah, notamment sur l’évacuation des civils”.

Mais l’offensive envisagée suscite la désapprobation de la communauté internationale, à commencer par Washington, qui craint un bain de sang.

L’organisation britannique Oxfam a publié le 3 avril, avec douze ONG, un appel au cessez-le-feu, rappelant que 1,3 million de civils, dont au moins 610 000 enfants, se trouvaient à Rafah « directement dans la ligne de tir ».

D’autres s’inquiètent de l’acheminement de l’aide humanitaire, qui arrive principalement d’Egypte sur le territoire menacé par la famine. Une offensive « nous couperait de notre artère vitale : le passage de Rafah », a expliqué Ahmed Bayram, porte-parole de l’ONG Norwegian Refugee Council au Moyen-Orient.

« Climat d’impunité »

Mardi, l’ONU a demandé une enquête internationale sur les charniers découverts dans les deux principaux hôpitaux de Gaza, al-Chifa et Nasser, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante face au « climat d’impunité » actuel.

La Défense civile de Gaza a déclaré avoir exhumé ces derniers jours 340 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younes.

L’armée a démenti mardi avoir enterré des corps, affirmant qu’elle avait, lors de ses opérations à l’hôpital Nasser, examiné les corps « enterrés par des Palestiniens » pour déterminer si des otages figuraient parmi eux.

 
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