En 2015, le formidable documentaire « Amy » d’Asif Kapadia – boycotté par la famille Winehouse – montrait les addictions de l’artiste qui finissaient par avoir raison d’elle, à 27 ans. Le film de Sam Taylor-Johnson peut être vu comme une réponse à celui de Kapadia. Si l’alcool, l’héroïne et autres substances ne peuvent être gommées, la place d’honneur est donnée au père, Mitch Winehouse. Interprété par Eddie Marsan, il est présenté comme un saint qui n’a jamais cessé de guider sa fille et de travailler dur pour qu’elle se libère de ses addictions. Loin de l’image du père exploitant sa fille et l’incitant à se lancer dans une tournée dont elle ne voulait pas.
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Une ressemblance troublante
Marisa Abela, au-delà de sa ressemblance troublante avec la chanteuse, est une Amy Winehouse très convaincante. Et dans le rôle du bad boy et mari d’Amy de 2007 à 2009, le très sexy Jack O’Connell. Leurs virées dans les rues de Camden ou dans des palais exotiques sont assez colorées, mais le tout est un peu lisse, dans la lignée du sage « Nowhere Boy », le précédent biopic de Sam Taylor-Johnson sur la jeunesse de John Lennon. Pourtant, le film donne envie d’écouter en boucle « Rehab », « Back to Black » et d’autres hits. Pour le plus grand plaisir du père d’Amy…
« Back to Black », de Sam Taylor-Johnson, avec également Juliet Cowan (2:02). En salles le 24 avril.
