GRDF accélère la décarbonation

GRDF accélère la décarbonation
GRDF accélère la décarbonation

La consommation de gaz est à son plus bas. Entre 1est Entre août 2023 et le 31 juillet 2024, elle a baissé de 25 % en France. Cette baisse va se poursuivre. En Bretagne, le principal distributeur français de gaz naturel, GRDF, prévoit une consommation de 13,3 térawattheures en 2030, contre 17 térawattheures actuellement.

Dans ce contexte, la filiale Engie présente une « Une trajectoire de décarbonation ambitieuse en Bretagne » qui vise à fidéliser sa clientèle. Elle allie développement de la production de gaz renouvelable et réduction de l’empreinte carbone par les économies d’énergie.

« Nous avons pour objectif d’atteindre 30% de gaz vert dans les réseaux en Bretagne d’ici 2030 », indique David Colin, directeur des territoires chez GRDF Bretagne. L’objectif national est de 20 %. Par « gaz vert », GRDF entend des gaz renouvelables qui ne sont pas d’origine fossile. Principalement, du biométhane produit par les agriculteurs à partir des effluents d’élevage et des résidus de cultures. Celui-ci est injecté dans le réseau pour que les Bretons puissent se chauffer, cuisiner ou se déplacer. Il répond aussi aux besoins des industriels, des PME et des entreprises du secteur tertiaire.

Deux fois plus de digesteurs de méthane

90 méthaniseurs, en grande majorité agricoles, injectent déjà du biométhane dans les réseaux de distribution bretons. Leur production annuelle dépasse désormais 1 térawattheure (Twh). GRDF estime que cette production de gaz renouvelable pourrait être multipliée par cinq en 2030 et atteindre 5,1 Twh par an.

Pour atteindre cet objectif, la Bretagne devra accueillir deux fois plus de digesteurs de méthanisation. GRDF mise également sur le développement de nouveaux procédés de production de gaz renouvelables comme la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale.

« 1,1 million de Bretons chauffent leur logement au gaz », rappelle David Colin. Malgré la baisse de la consommation, GRDF entend maintenir son portefeuille de 534 000 clients en Bretagne. « Pour chaque usage, GRDF propose des solutions pragmatiques pour réduire l’empreinte carbone de ses clients » explique David Colin. En Bretagne, près de 27 000 clients ont été identifiés comme surconsommateurs et contactés. « 1 400 d’entre eux ont accepté d’être accompagnés, ce qui leur a permis de réduire leur consommation de plus de 14 %. »

En attente d’une étude du conseil régional

Le réseau exploité par GRDF appartient aux collectivités locales, c’est-à-dire aux communes ou aux départements. GRDF prévoit d’investir 250 millions d’euros d’ici 2030 pour adapter ce réseau au développement de la production locale de gaz. Cela comprend la pose de nouvelles canalisations et la création de stations de retour pour pouvoir transporter le gaz produit en Bretagne sur de longues distances. Il existe actuellement trois de ces stations de retour. GRDF prévoit d’en avoir une vingtaine d’ici 2030.

Les projets de méthanisation donnent souvent lieu à des protestations. Les riverains s’inquiètent des odeurs, des risques d’explosions ou encore de l’augmentation du trafic routier. La Région Bretagne s’interroge également. Elle a suspendu ses aides à la méthanisation.

Pour y voir plus clair, elle a lancé en septembre 2021 une étude exhaustive sur le sujet, dont les conclusions n’ont pas encore été rendues publiques. Nous attendons la vision politique de la Région, déclare David Colin. De notre côté, nous misons davantage sur la méthanisation agricole ou territoriale que sur la méthanisation industrielle.

 
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