A la fin d’une carrière professionnelle, prendre sa retraite peut devenir un véritable casse-tête. Si pour les anciens salariés ayant travaillé toutes leurs années en France, la retraite est plutôt simple. Pour ceux qui ont travaillé à l’étranger, cela peut être plus compliqué.
Chaque année, de nombreux travailleurs partent travailler à l’étranger. Depuis quelques mois ou plusieurs années, cette période travaillée ailleurs qu’en France doit donc être prise en compte au moment de la retraite. C’est précisément ce processus qui peut devenir une charge pour le travailleur concerné, et cela dépend essentiellement du pays où le travail a été effectué.
Cas où c’est la compagnie d’assurance retraite qui entreprend les démarches
Lorsque l’activité professionnelle a été exercée dans un pays européen ou dans l’un des pays avec lesquels la France a un accord, comme le Brésil, l’Inde et le Cameroun, c’est la caisse de retraite qui se charge de récupérer ces périodes travaillées hors de France.
Cependant, ” vous devez nous signaler votre activité à l’étranger », a expliqué Philippe Bainville, expert en assurance retraite, lors d’un webinaire organisé par Capital. Une fois l’activité à l’étranger signalée, « C’est alors le fonds de pension qui se rapprochera de ces pays et qui tentera, avec des échanges, de récupérer les périodes qui ont été réalisées », a indiqué Philippe Bainville.
Une fois toutes les informations en possession de l’assurance retraite, « Le moment venu, si vous résidez toujours en France, c’est la caisse de pension qui contactera les caisses étrangères pour demander un éventuel versement, si vous avez droit à une pension dans le pays. Nous ferons les démarches pour vous », explique l’expert.
Cas où c’est le retraité qui doit effectuer toutes les démarches
Mais si la période travaillée a été effectuée dans un pays situé en dehors du continent européen et qui n’a aucun accord avec la France, les choses sont différentes. Dans ce cas, c’est le travailleur lui-même qui devra récupérer les périodes concernées. Ce n’est pas tout, même pour bénéficier d’une pension pour la période travaillée, il appartiendra au travailleur de faire les démarches nécessaires.
Concernant la retraite complémentaire du régime Agirc-Arrco, « Nous n’attribuons pas de points », explique Fanny Guillou-Marre, experte à l’Agirc-Arrco. Une exception est néanmoins possible, elle concerne les cas où l’adhésion volontaire à l’Agirc-Arrco a lieu.
Dans ce cas, “ C’est comme si vous aviez travaillé en France et les points continuent de s’accumuler.» Indique l’expert. Il faut préciser que le Volontariat International en Entreprise (VIE) ne donne pas accès à l’adhésion volontaire à l’Agirc-Arrco.
