Dora Moutot et Marguerite Stern dénoncent « un projet politique qui veut changer profondément la société »

Dora Moutot et Marguerite Stern dénoncent « un projet politique qui veut changer profondément la société »
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ENTRETIEN

« Ce qu’on appelle la transmanie, c’est cette sorte de frénésie qu’il y a autour du phénomène trans. C’est-à-dire qu’elle est partout aujourd’hui, dans les cours de récréation, dans les médias, dans les grandes entreprises. Le sujet est posé. Dora Moutot et Marguerite Stern sont les deux auteurs du livre « Transmania », publié chez Magnus. Ciblés par différents mouvements depuis la publication de leur ouvrage, et menacés de plainte par l’association SOS Homophobie, les deux essayistes étaient les invités de Dimitri Pavlenko ce mardi.

Qu’est-ce que l’idéologie transgenre ?

Sur les ondes d’Europe 1, ils ont d’abord tenu à expliquer le sujet de leur livre. « On parle d’idéologie transgenre, de ces gens qui disent vouloir changer de genre. Avant, on disait qu’on voulait changer de sexe, on était transsexuelle et aujourd’hui, on parle de changer de genre”, souligne Marguerite Stern. « Qu’est-ce que le genre ? C’est l’étiquette sociale, la façon dont vous vous présentez au monde.

Dora Moutot assure également que l’idéologie transgenre repose sur l’idée « qu’on peut naître dans le mauvais corps, (…) cela ressemble un peu à une croyance religieuse. Nous poussons les gens dans ce que nous appelons un protocole trans affirmatif, c’est-à-dire que nous validerons directement leurs croyances.

Un phénomène qui touche les jeunes ?

Alors qu’on imaginait ce phénomène principalement présent aux Etats-Unis et dans les pays anglo-saxons, les travaux tendent à montrer que cette idéologie est de plus en plus présente en France, dès l’école. “Nous avons par exemple des manuels scolaires qui parlent aujourd’hui de sexe assigné à la naissance, d’identité de genre qui rejettent totalement la biologie et qui font du prosélytisme auprès des élèves en leur propageant des croyances”, explique Marguerite Stern.

« Nous sommes très inquiets pour les enfants qui sont en transition dans les hôpitaux français », poursuit-elle. “Il y a aussi un projet de loi du groupe Les Républicains pour interdire les transitions médicales pour les enfants.” Pour étayer leurs propos, les auteurs avancent les chiffres de la Pitié-Salpêtrière « qui, en dix ans, a accueilli environ 200 enfants ».

Ils souhaitent néanmoins clarifier leur position : “Nous ne sommes pas contre les personnes trans, nous sommes contre cette idéologie, contre ce projet politique prosélyte qui veut changer la société en profondeur, en effaçant la sexuation, en effaçant le mot femme.”

Des ONG « qui feront avancer la notion d’identité »

Un autre élément mis en avant dans l’ouvrage est le financement de cette idéologie par certains mouvements porteurs d’une vision politique. « Il y a un rapport de LGBT Thunder, c’est un groupe philanthropique qui dit avoir injecté plus de 36 millions aux États-Unis en 2021 pour faire avancer les revendications « transgenres ». Mais cet argent revient en Europe à travers certaines ONG comme Transgender Europe”, assure Dora Moutot.

« Ils financent toute une nébuleuse d’ONG qui se chargeront de faire avancer la notion d’identité. Déjà, ils veilleront à ce que cette notion pénètre dans la législation, que le langage change avec certaines associations qui travailleront, par exemple avec l’Associated Press aux Etats-Unis qui est l’équivalent de l’AFP et qui sensibiliseront les journalistes à la façon de parler. à propos du problème. Tout est très organisé », conclut-elle.

 
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