Stellantis joue son joker chinois en Europe

Stellantis joue son joker chinois en Europe
Stellantis joue son joker chinois en Europe

Le marché des véhicules électriques s’effondre en Europe depuis le début de l’année, tandis que les constructeurs cherchent des solutions pour surmonter le nouveau niveau 2025 de la réglementation CAFE. Aucun constructeur n’est en mesure de proposer un véhicule électrique abordable équipé d’une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) moins chère et plus facilement rechargeable. Personne, hormis Stellantis, dont l’accord de distribution international signé en 2023 par Carlos Tavares, PDG de Stellantis, pourrait désormais faire la différence.

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Un partenariat qui remet Stellantis au premier plan

Avec un investissement de 1,5 milliard d’euros, le constructeur franco-italo-américain va pouvoir développer l’activité internationale des véhicules électriques de Leapmotor. Le partenariat est unique en son genre puisque via Leapmotor International, géré par Stellantis à 51/49, le constructeur commercialise lui-même des véhicules électriques abordables.

Dès lundi prochain, lors d’une présentation à la presse internationale à Milan, Tianshu Xin, ancien responsable des opérations chinoises de Stellantis et désormais président de Leapmotor International, donnera le coup d’envoi de la distribution européenne des modèles électriques T03 et C10, présentés au public lors du dernier Salon de Pékin en 2024. La petite citadine T03 et le SUV de taille moyenne C10 marquent le début, puis un autre modèle suivra chaque année. En plus des T03 et C10, Leapmotor propose un autre SUV appelé C11 et la berline C01 en Chine, et un troisième SUV appelé C16 devrait suivre prochainement. La Leapmotor T03 est une petite citadine électrique à cinq portes du segment A avec un espace intérieur du segment B. Son autonomie WLTP est de 265 km.

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Le C10 est basé sur l’architecture technologique LEAP3.0 développée par Leapmotor, qui comprend des technologies électriques intelligentes de pointe telles que l’architecture électronique et électrique intégrée centrale, la technologie cellule-châssis (CTC) et son cockpit intelligent phare. Ce modèle a une autonomie WLTP de 420 km et est capable de répondre à la norme de notation 5 étoiles E-NCAP.

Les premiers modèles en provenance de Chine

L’arrivée des premiers modèles électriques en Europe par bateau depuis Shanghai, en Chine, a commencé en juillet dernier. « L’expédition des véhicules Leapmotor C10 et T03 en Europe ce mois-ci est une étape importante dans le partenariat entre Stellantis et Leapmotor », a déclaré Carlos Tavares« Cela démontre notre engagement à fournir des solutions de mobilité innovantes, abordables et durables à nos clients. En nous appuyant sur les solides atouts commerciaux de Stellantis en Europe et sur le travail acharné de nos équipes commerciales pour garantir l’innovation et la qualité des produits, je suis convaincu que les véhicules électriques de Leapmotor seront largement acceptés par les clients européens. Nous sommes enthousiasmés par les opportunités que ce partenariat nous offre et nous nous réjouissons de vivre ensemble un voyage fructueux. »

Le piège du bonus écologique et des droits de douane

Même si Stellantis fait une bonne affaire avec Leapmotor, plusieurs questions se posent pour l’avenir. La plus importante concerne les droits de douane que l’Union européenne voudrait mettre en place à partir de novembre prochain sur les véhicules produits en Chine importés en Europe. Stellantis aura-t-il les moyens de produire des modèles Leapmotor dans son usine de Tychy en Pologne afin d’échapper à une taxe qui démarre à 21% ? La question du prix de ces véhicules électriques sur le sol européen sera également centrale. Toutes les études montrent en effet que la recherche d’un véhicule électrique abordable est l’une des raisons de l’effondrement du marché électrique suite à la fin des aides gouvernementales, notamment en Allemagne.

200 concessionnaires démarrent

A travers Stellantis, Leapmotor International prévoit de lancer ses opérations en Europe avec l’implantation de 200 points de vente d’ici la fin de l’année, avant d’étendre son activité aux régions Inde et Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique, et Amérique du Sud à partir du quatrième trimestre. Les premières concessions devraient ouvrir en , en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne, au Portugal, en Belgique, en Grèce et en Roumanie. Ce réseau européen devrait s’appuyer en grande partie sur des investisseurs indépendants et sur la filiale de distribution Stellantis & You. Le constructeur prévoit d’organiser 500 points de vente d’ici 2026.

 
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