Qui est Astrid Panosyan, la nouvelle ministre du Travail ?

Qui est Astrid Panosyan, la nouvelle ministre du Travail ?
Qui est Astrid Panosyan, la nouvelle ministre du Travail ?

Macroniste de la première heure, Astrid Panosyan a été nommée ministre du Travail dans le gouvernement Barnier. Elle s’est récemment opposée à la réforme de l’assurance chômage menée par Gabriel Attal.

Astrid Panosyan-Bouvet arrive au ministère du Travail. Cofondatrice d’En Marche en 2016, Astrid Panosyan est une ancienne dirigeante d’entreprise du CAC40, autoproclamée « pro-business » et sociale-démocrate, qui n’a cessé de réclamer une reconnexion avec les corps intermédiaires. Députée de la quatrième circonscription de Paris depuis juin 2022, elle s’est particulièrement impliquée lors de la dernière mandature sur cette question du travail, coprésidant un groupe transpartisan dédié au Palais Bourbon, composé d’une quarantaine de députés.

Ancienne députée du PS, dont le nom a souvent circulé pour entrer au gouvernement lors des précédents remaniements, elle a également été membre de la commission des affaires sociales et coprésidente du groupe de réflexion sur l’économie sociale et solidaire et la responsabilité sociale des entreprises. Elle n’est pas inconnue des syndicats qui ont souvent échangé avec elle.

Pourquoi les derniers chiffres du chômage sont-ils surprenants ?

Récemment, elle s’est opposée ouvertement à la réforme de l’assurance chômage menée par Gabriel Attal, estimant que « l’urgence » n’était pas de « réformer l’assurance chômage » mais de « rendre les métiers qui ne sont pas attractifs » et de « supprimer les obstacles centraux à l’emploi – la formation, les transports, le logement, la garde des enfants ».

Ancien conseiller de Macron

Conseillère d’Emmanuel Macron à Bercy lorsqu’il était ministre de l’Economie (2014-2015), Astrid Panosyan, diplômée de Sciences Po Paris, HEC et Harvard et ancienne cadre de Groupama et Unibail-Rodamco, avait choisi de « ne pas s’engager tout de suite » en politique, selon son entourage, après la campagne présidentielle victorieuse de 2017. Travaillant dans le privé, où elle a acquis une confortable fortune, elle a néanmoins gardé la main dans En Marche comme trésorière nationale.

Opposante farouche au Rassemblement national, elle avait été rappelée à l’ordre en octobre 2022 par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet après avoir qualifié le RN de parti « à l’ADN xénophobe » lors d’une séance houleuse. Interrogée par l’AFP, elle avait fait en novembre 2023 le lien entre la lutte contre l’extrême droite, à qui il ne faut en aucun cas « laisser les clés du camion », et la nécessité de répondre au « manque de reconnaissance » des travailleurs, qui alimente le « ressentiment social ».

Elle a également appelé à « renouer avec les syndicats, avec les corps intermédiaires », estimant que le gouvernement Macron n’avait pas été « à la hauteur sur la question du renouvellement de la promesse démocratique et de l’exercice du pouvoir ».

Position nuancée sur la fin de vie

D’origine arménienne et norvégienne, mère de deux filles, elle est la veuve du politologue Laurent Bouvet, ancien militant socialiste et cofondateur en 2016 du Printemps républicain, décédé fin 2021 de la maladie de Charcot. Une expérience douloureuse qui a nourri une position nuancée sur la fin de vie. « La question de la fin de vie nous met (…) dans un dilemme entre le respect de la liberté pour répondre à la douleur qui ne peut être soulagée et celui de la fraternité, qui suppose qu’il ne faut jamais laisser une personne se sentir de trop », jugeait-elle en mai au Figaro.

 
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