cascade d’accidents et cinq décès en trois semaines

cascade d’accidents et cinq décès en trois semaines
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Notre activité a été affectée par une sombre série d’événements dramatiques sur les falaises avec, la semaine dernière, un accident par jour et quatre morts. A peine croyable.


Cap Canaille © Philippe Poulet

La triste série a commencé le 29 mars dans les falaises du Cap Canaille (Bouches-du-Rhône) avec la chute à la mer d’un alpiniste grenoblois, Laurent Peña (54 ans), tomber dans l’eau sur une trajectoire d’approche puis empruntée au large.

Deux semaines plus tard, le 16 avrilc’est dans ce même quartier qu’Éric Meunier (60 ans) a également disparu dans des circonstances similaires attrapé par une vague alors qu’il venait d’arriver au pied du rappel du Cascade des pirates. Éric, grand habitué des Calanques, était très connu localement puisqu’il était président de la section Marseille-Provence du Club Alpin Français.

Les pompiers spécialisés ont précisé qu’ils devaient intervenir le même jour exactement au même endroit pour un autre accident, celui d’un grimpeur de 30 ans qui, heureusement, s’en est sorti avec des blessures légères.

Aussi le 16 avrilau pied de la Dent d’Orlu (Ariège), une pierre a frappé mortellement un grimpeur de 24 ans originaire de Loire-Atlantique.

La veille déjà, dans le même département, les gendarmes du PGHM avaient dû intervenir dans le décès d’un alpiniste expérimenté de 57 ans du CAF de Toulouse, tombé de 60 mètres d’un sentier de randonnée sur le pic du Peyrot (2 479 m). .

LE 17 avrilc’est à Thaurac (Hérault), dans le secteur de Mur des Lamentations, qu’un grimpeur de 65 ans a fait une lourde chute, de plus de dix mètres, qui a provoqué une perte de conscience momentanée. Gravement blessé, il a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital de Montpellier.

jeudi 18 avrilc’est le tour d’un adolescent tomber à terre une quinzaine de mètres à Orpierre (Hautes-Alpes). Elle faisait partie d’un groupe de jeunes vacanciers placés sous la responsabilité du Club Alpin Français de Roanne. Elle est décédée ce samedi à l’hôpital de Grenoble.

vendredi 19 avrilc’est sur le site du rocher du Moulin-du-Boël, à Bruz (Ille-et-Vilaine) qu’un grimpeur de 40 ans est tombé mortellement une quarantaine de mètres. Les informations complémentaires soulignent que tous les équipements en place ont été revus en 2020.

Le CT FFME 13 a également fait état d’un accident survenu le 13 avril au Baou de l’Aigle avec un retour violent au mur lors d’une chute de tête. Le comité local, en la personne de son président, Jean-Claude Grand, mentionne que le jeune grimpeur ne portait pas de casque ce qui aurait probablement évité un traumatisme crânien important. Quant aux deux accidents sur le relief côtier, il rappelle également le danger de s’aventurer au bord de la mer en cas de houle, même modéréece qui peut conduire à être heurté et emporté par des vagues submersives.


L’intervention des pompiers lors de l’accident du Baou de l’Aigle (13). RD

Une dizaine d’autres accidents en six mois

Si la semaine dernière restera tristement mémorable, elle fait néanmoins suite à une série d’autres événements tragiques survenus au cours des six derniers mois : en octobre, deux graves accidents sur les sites de Romeyer (Drôme) et de Seynes (Gard) ; en novembre, une personne grièvement blessée dans le Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) ; en décembre, un décès à Berrias-et-Casteljau (Ardèche) ; en janvier, un décès à Ganges (Hérault) et un grave accident à Arcy-sur-Cure (Yonne) ; en février, deux morts, sur le mur d’escalade à Tours (Indre-et-Loire) et à Courbon (Alpes-de-Haute-Provence) et deux blessés, à Pont-de-Barret (Drôme) et Castelnaud-La-Chapelle (Dordogne) ; en mars, un blessé grave sur le mur de Mons-en-Barœul (Nord)…

Connaître les causes précises pour éviter de les commettre à nouveau : un vœu pieux ?

Presque tous ces accidents sont lié aux chutessoit importante sur un mur (une dizaine de mètres) provoquant des blessures graves, soit jusqu’àsur le terrain pour tous les défunts (sauf la chute d’une pierre et le « tombé à la mer »).

Dans chaque cas, des enquêtes sont évidemment menées par la justice, allant même jusqu’à identifier des « homicides involontaires », mais on comprend aisément queà chaque fois ce sont des erreurs techniques d’origine humainetouchant non seulement les débutants mais aussi les grimpeurs très expérimentés.

Les réseaux sociaux ont évidemment relayé ces faits dramatiques et force est de constater que de nombreux commentateurs s’étonnent du fait quepas de REX (Retour d’EXPÉRIENCE) n’est pas disponiblecontrairement à au diffusion ouverte de rapports éducatifs dans la plupart des autres pays

 
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