Le républicain Donald Trump a rejeté samedi la proposition de sa rivale démocrate Kamala Harris de débattre à nouveau avant l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.
« Il est trop tard pour organiser un nouveau débat, le vote a déjà commencé », a écarté l’ancien président, en référence au démarrage du vote anticipé dans certains États du pays.
La vice-présidente avait proposé quelques heures plus tôt à son adversaire républicain une confrontation le 23 octobre, sur CNN.
« J’espère que Donald Trump se joindra à moi », a-t-elle déclaré sur X.
“Gagné”
De l’avis général, c’est elle qui a dominé leur échange le 10 septembre, amenant sans cesse son rival sur les sujets les plus susceptibles de blesser son ego – la présence à ses meetings, la désaffection de ses anciens alliés politiques, sa réputation internationale…
| © AFP La vice-présidente américaine Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle, s’exprime lors d’un rassemblement à Madison, dans le Wisconsin, le 20 septembre 2024. |
Cela n’a pas empêché Donald Trump d’affirmer qu’au contraire, c’était lui qui avait « gagné » le débat, tout en attaquant l’impartialité des deux journalistes d’ABC qui modéraient les discussions.
Le candidat républicain avait déjà participé à un duel avec Joe Biden en juin, qui avait été catastrophique pour le président démocrate.
Quelques semaines plus tard, le dirigeant octogénaire a décidé de jeter l’éponge en faveur de son vice-président – l’un des plus grands bouleversements politiques de l’histoire américaine.
Diatribes anti-migrants
Depuis le retrait de Joe Biden, l’issue de l’élection présidentielle est plus incertaine que jamais. Donald Trump et Kamala Harris sont au coude à coude dans plusieurs des sept États clés où tout va probablement se jouer.
| © AFP Les gens regardent à la télévision le débat présidentiel entre la vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris et l’ancien président américain et candidat républicain à la présidentielle Donald Trump, le 10 septembre 2024 à Washington, DC. |
Le républicain septuagénaire, cible de deux tentatives d’assassinat présumées, se trouvait dans l’une d’elles samedi, en Caroline du Nord, pour un meeting de campagne.
S’exprimant derrière une immense vitre blindée, le candidat a prédit avec confiance « sa victoire » aux élections.
Avant de se lancer dans de nouvelles diatribes anti-immigration, accusant sans fondement « les migrants d’attaquer les villages et les villes du Midwest », puis de promettre à la foule que les États-Unis « atteindraient Mars d’ici la fin de son mandat », et d’entamer de petits pas de danse, pour le plus grand bonheur de ses partisans.
L’ancien président a remporté cet État du sud-est, bordé par l’Atlantique, lors de son duel avec Joe Biden en 2020.
Mais sa nouvelle rivale Kamala Harris compte sur les Afro-Américains et les jeunes, deux électorats remotivés par sa candidature, pour l’emporter.
D’autant que Donald Trump pourrait être victime d’un scandale visant un candidat au poste de gouverneur, que le milliardaire républicain soutient depuis longtemps ardemment.
Mark Robinson, qui ambitionne de devenir le premier gouverneur noir de l’Etat, est accusé, selon CNN, d’avoir publié des messages controversés, sur le nazisme et l’esclavage, publiés sur un site pornographique dans les années 2010.
Alors que l’élection présidentielle aura lieu le 5 novembre, les Américains ont déjà commencé à voter. Les bureaux de vote ont ouvert vendredi pour le début du vote anticipé en Virginie, au Minnesota et dans le Dakota du Sud.
