« Le Département des poètes torturés » de Taylor Swift, fade vérité – Libération

« Le Département des poètes torturés » de Taylor Swift, fade vérité – Libération
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Critique

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Habile dans son écriture façon journal au second degré mais musicalement plus fade que jamais, le nouvel album de la star américaine soulève plus que jamais de questions sur sa folle réussite.

Essayons, un instant, d’oublier la puissance de la machine qui a lancé ce disque et qui, selon la quasi-totalité de sa couverture médiatique nationale ce week-end, serait la seule raison d’en parler, et écoutons Taylor Swift raconter nous les raisons qui l’ont motivée à le faire exister si rapidement : « Je n’ai jamais ressenti autant le besoin d’écrire des chansons que celles pour lesquelles j’ai écrit. Le département des poètes torturés.» Une narration parfaite, parfaitement en phase avec l’histoire du rock, genre historiquement plus respecté que la classe de la pop dont l’idole actuelle de la jeunesse occidentale est le fer de lance incontesté, et qui a permis d’apprécier et d’analyser au fil des décennies de grands des albums incontestés tels Du sang sur les rails par Dylan ou Les chevaux par Patti Smith. Du cœur qui saigne jusqu’à l’encre de la page, le mythe a une peau dure, dont Swift se moque pourtant avec délectation dans la chanson titre de ce onzième album, où elle s’amuse à prendre ses distances avec Dylan Thomas et Patti Smith, mais aussi avec Chelsea Hotel, les poètes maudits et les nostalgiques du Remington.

Premier constat, Taylor Swift est définitivement une auteur compositeur ingénieuse, qui manie les mythes, les attentes et les niveaux de lecture avec une habileté qu’aucun critique de la fadeur de ses mélodies ne pourrait nier. Deuxième constat, elle se moque un peu de nous en raillant le post-romantisme généralisé de notre culture,

 
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