Marseille. Le procès de l’effondrement meurtrier d’immeubles de la rue d’Aubagne s’ouvrira en novembre

Marseille. Le procès de l’effondrement meurtrier d’immeubles de la rue d’Aubagne s’ouvrira en novembre
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Le symbole du fléau de l’habitat indigne à Marseille (Bouches-du-Rhône) aura droit à son procès.

L’effondrement de deux immeubles insalubres qui a fait huit morts en 2018 dans le centre de la deuxième ville de France sera au cœur d’un procès prévu en principe du 7 novembre, a appris l’AFP, jusqu’au 18 décembre 2024.

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Dans un réquisitoire sévère, le vice-procureur de Marseille, Michel Sastre, a demandé en mars le renvoi des quatre personnes mises en examen dans cette affaire devant le tribunal correctionnel de Marseille, pour homicide involontaire et blessures involontaires.

Deux individus jugés en novembre

L’effondrement soudain, le 5 novembre 2018, de deux immeubles de la rue d’Aubagne, dans un quartier populaire proche du Vieux-Port, a marqué durablement une ville où plus de 40 000 personnes vivent dans des bidonvilles, selon le Fondation Abbé -Rocher.

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Lors de ce procès hors norme deux hommes devraient être jugés : Julien Ruas, adjoint au maire chargé de la prévention et de la gestion des risques, lorsque la ville était encore dirigée par Jean-Claude Gaudin (Les Républicains). Un autre, Richard Carta, désigné comme expert par le tribunal administratif de Marseille, sera également jugé. Il avait inspecté l’immeuble du 65, rue d’Aubagne, où vivaient les huit victimes, le 18 octobre 2018, soit à peine trois semaines avant le drame, visite qu’il a effectuée en une heure, sans interroger aucun habitant.

…et deux personnes morales dont un service communal

Les juges examineront également la responsabilité de deux personnes morales, celle de Marseille Habitat, société d’économie mixte de la Ville, propriétaire du 63, rue d’Aubagne, un immeuble vide mais totalement vétuste qui s’était effondré en même temps que celui du 65. et celui du cabinet Liautard, syndic de copropriété chargé de la gestion du 65.

Le parquet a dénoncé dans son réquisitoire « un phénomène inquiétant d’addiction au risque » à Marseille Habitat note l’AFP, soulignant «sans conteste un refus délibéré» de cette entreprise d’économie mixte « entreprendre des travaux coûteux pour préserver des vies ». Ceci afin de « donner la priorité à la préservation des fonds ».

En décidant du non-lieu, les juges ont rejeté l’affaire au motif de mise en danger de la vie d’autrui.

 
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