TRIBUNE
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Pour le Conseil national autoproclamé de la vieillesse, la future loi doit s’inspirer des exemples de la Belgique, des Pays-Bas, de la Suisse et du Canada : l’existence de « souffrances physiques ou psychiques réfractaires et insupportables » doit donner accès à l’aide à mourir. Et la décision d’y recourir ne peut être que l’apanage de la personne concernée.
Le débat sur la fin de la vie s’ouvre aux parlementaires et nous voulons y être. Nous, vieillards et femmes, membres du Conseil National de la Vieillesse (CNAV) autoproclamé, avons en effet précisé dès le départ que notre objectif était de participer à l’élaboration des politiques publiques nous concernant. Sur ce sujet de fin de vie, nous pensons que nos paroles comptent car, même si nous continuons à aimer la vie avec force, l’âge fait que nous avons eu le temps de penser à la mort, à ce que nous aimerions. à quoi cela ressemble et pourquoi.
Très tôt, nous nous sommes positionnés en faveur d’une loi permettant à chacun de décider des conditions de sa mort. Il ne s’agit en aucun cas de revendiquer un droit étendu sous la forme de : « La mort, si je veux, quand je veux », mais plutôt un droit encadré, comme celui auquel le président de la République a enfin ouvert la voie. : un droit d’être accompagné, puis aidé à mourir, activement si nécessaire, avec un accès possible au suicide assisté et à l’euthanasie, comme le préconise la récente Convention citoyenne. L’heure est désormais au débat sur les conditions d’accès à ce droit, et les modalités de sa mise en œuvre. À ce sujet, nous souhaitons souligner trois points.
Au quotidien, la très vieillesse peut devenir insupportable
La première