Le politicien ougandais Bobi Wine reçoit des soins pour ses blessures causées par une explosion de gaz lacrymogène

Le leader de l’opposition ougandaise Bobi Wine va subir une intervention chirurgicale, a déclaré mercredi son avocat, un jour après avoir été blessé à la jambe lors d’un incident chaotique au cours duquel son parti a initialement rapporté qu’il avait été abattu.

Le critique virulent du président Yoweri Museveni se trouvait dans la ville de Bulindo, à environ 20 kilomètres au nord de la capitale Kampala, lorsque son parti, la Plateforme d’unité nationale (NUP), a déclaré que l’incident avait eu lieu.

Mais mercredi, son avocat, George Musisi, a déclaré à l’AFP que Wine était « hors de danger mais que selon les médecins, il allait subir une intervention chirurgicale pour retirer des fragments suspects d’une grenade lacrymogène qui l’a touché ».

« Il semble que la police ait voulu lui faire du mal », a ajouté Musisi.

Dans des scènes confuses au lendemain immédiat de l’incident de mardi, le leader de l’opposition, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a été transporté d’urgence à l’hôpital de Nsambya avec des images et une vidéo partagées sur les réseaux sociaux montrant l’homme de 42 ans grimaçant de douleur.

Musisi a déclaré que l’incident s’est produit lorsque la police a tiré « sans discernement » des gaz lacrymogènes sur un petit groupe de partisans dans la ville de Bulindo, où Wine se trouvait pour une réunion.

« Une grenade lacrymogène a été lancée sur lui et elle a explosé, le blessant à la jambe », a-t-il déclaré.

Musisi a condamné l’incident et a déclaré que la police avait arrêté quatre partisans du parti au cours de la bagarre.

La police ougandaise a annoncé mardi qu’elle ouvrirait une enquête sur « la fusillade présumée et tout incident connexe ».

La déclaration, publiée sur X, indique que les agents présents sur les lieux ont contesté la version des faits de l’opposition, affirmant que Wine avait trébuché et s’était blessé en montant dans son véhicule.

Le porte-parole du parti NUP a décrit la situation mardi soir, condamnant les actions de la police.

« Peu de temps après qu’il soit sorti de la voiture, ces personnes à très courte portée ont visé dans sa direction un projectile qui a touché sa jambe gauche », a déclaré Joel Ssenyonyi aux journalistes.

« Il a une blessure, l’os était meurtri, mais heureusement il ne s’est pas cassé », a-t-il dit, expliquant que la bombe a explosé et que des « fragments » sont entrés dans sa jambe.

« Les médecins disent qu’une nouvelle intervention chirurgicale sera nécessaire pour retirer ces fragments. »

Wine et son NUP sont une épine dans le pied de Museveni, qui dirige l’Ouganda depuis près de 40 ans.

Il a défié Museveni en 2021, mais le leader septuagénaire a été réélu pour un sixième mandat.

L’opposition a dénoncé le scrutin comme une mascarade, suite à une campagne marquée par l’intimidation, les arrestations d’opposants et la violence.

Wine a été arrêté à plusieurs reprises et les rassemblements de son parti ont été violemment dispersés.

 
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