Dans une démarche progressiste marquant la politique de santé, le ministère vient d’annoncer une révision significative des prix de certains médicaments essentiels.
Cette décision, en vigueur depuis sa publication au Bulletin officiel du 8 avril 2024, signale une baisse notable touchant une sélection de dix produits pharmaceutiques. L’impact le plus notable se retrouve dans les traitements oncologiques.
En effet, parmi ces médicaments, ceux destinés à lutter contre le cancer ont bénéficié des réductions les plus importantes. C’est une lueur d’espoir pour les patients atteints de cette maladie maléfique qui verront désormais leur charge financière considérablement réduite. Tecentriq 1200 mg/20 ml a par exemple vu son coût passer de 47 524 dirhams à 40 180 dirhams. Keytruda 100 mg/4 ml, également utilisé dans les protocoles de chimiothérapie, a été ajusté de 33 697 dirhams à 29 364 dirhams. Ces concentrés pour perfusion, bien que toujours chers, deviennent un peu plus accessibles.
Mais la réduction a été étendue à d’autres médicaments vitaux. La mesure ne se limite pas aux médicaments antinéoplasiques. Synagis, essentiel dans la prévention des infections respiratoires sévères, figure également sur cette liste avantageuse. Les patients bénéficieront de réductions de 1 321 dirhams pour la présentation 100 mg et de 1 202 dirhams pour la présentation 50 mg.
Une décision aux répercussions diverses. Il convient toutefois de noter que la politique tarifaire du ministère a entraîné une augmentation des prix de deux autres médicaments. Le Docétaxel Mc Pharma 80 mg/4 ml, également indiqué dans le traitement oncologique, a connu une hausse significative passant de 1 518 dirhams à 2 491 dirhams. De même, la crème dermatologique Fuderm 2% a connu une modeste hausse passant de 20 dirhams à 26,20 dirhams.
Ce réajustement tarifaire, décision à multiples facettes, soulève cependant des questions sur l’équilibre entre l’accessibilité des soins et la viabilité économique des traitements. Les baisses de prix sont accueillies avec enthousiasme par les patients et les professionnels de santé, y voyant une démarche visant à améliorer l’accès aux soins pour tous. En revanche, les augmentations témoignent de la complexité de la gestion des coûts dans le secteur pharmaceutique, où la recherche et le développement pèsent lourdement dans la balance financière.
Cela dit, pour répondre à la question qui taraude les esprits, va-t-on vers une santé plus juste ? nous ne pouvons faire qu’un seul pas puisque la solution est entre les mains de l’autorité de contrôle. Cette initiative du ministère de la Santé semble indiquer une volonté de rendre les soins de santé plus équitables. Il reste cependant à voir comment ces changements affecteront le marché pharmaceutique dans son ensemble et, plus important encore, la vie des patients qui dépendent quotidiennement de ces médicaments vitaux.
