Mathieu Lehanneur, le concepteur de la vasque olympique à Paris et du ballon installé dans le jardin des Tuileries, hésite à conserver son oeuvre dans la capitale après les Jeux paralympiques.
Outre les anneaux olympiques sur la tour Eiffel, faudra-t-il conserver après les Jeux paralympiques le chaudron et le ballon installés dans le jardin des Tuileries ? « Je change d’avis tous les deux jours », répond le concepteur du monument qui illumine le ciel parisien chaque soir jusqu’à la fin des JO, lundi 2 septembre.
Après avoir plaidé pour le maintien du chaudron fin juillet sur RMC Sport, Mathieu Lehanneur est apparu plus sceptique ce lundi 2 septembre sur le plateau de Quels Jeux !
«“Ma première réaction, c’est de dire non. Ce qu’on vit tous les soirs, quand on décolle, on ne pourra jamais retrouver ce moment-là… Et puis la flamme, son principe c’est qu’elle s’allume à Olympia, elle fait office de relais (…) et elle doit s’éteindre”, rappelle Mathieu Lehanneur. “On ne peut pas la garder. Elle doit s’éteindre”, insiste-t-il, n’étant pas convaincu par le maintien d’une vasque seule comme “un objet qui devient un souvenir”.
Macron « y réfléchit »
« C’est un être vivant, propulsé par l’eau et l’électricité, il vole et se déplace », souligne également Mathieu Lehanneur. « Soit on est prêt à en prendre soin et on le maintient en vie, d’une manière différente de la flamme mais on le maintient en vie, soit on se dit qu’on ne va pas y arriver et il disparaît. »
Véritable attraction des Jeux Olympiques et Paralympiques, la vasque attire chaque soir des milliers de personnes au jardin des Tuileries depuis le début de la 33e Olympiade.
Côté politique, il semble y avoir une majorité pour le laisser rester dans la capitale. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a réaffirmé cette semaine sa volonté de conserver le chaudron dans le jardin des Tuileries. Mais la décision finale reviendra au président de la République Emmanuel Macron, le site étant propriété de l’État.
Début août, le locataire de l’Élysée avait déclaré “réfléchir” à ce sujet. “On regardera tout ça en temps voulu avec évidemment les analyses techniques, la faisabilité, la perspective aussi parce qu’il faut préserver les vues historiques de Paris. Mais je crois que dans tous les cas, ça fait rêver beaucoup de gens aujourd’hui”, déclarait-il.
