« C’était frustrant »… Sans un vrai buteur, il sera difficile d’aller loin en Ligue des Champions

« C’était frustrant »… Sans un vrai buteur, il sera difficile d’aller loin en Ligue des Champions
« C’était frustrant »… Sans un vrai buteur, il sera difficile d’aller loin en Ligue des Champions

Au Parc des Princes,

Tous les fans de « Manager », FM pour les intimes, le savent et le redoutent : une feuille de stats avec 26 tirs en votre faveur, pour seulement 3 pour l’adversaire, signifie souvent que vous allez perdre 1-0 sur un but venu d’ailleurs ou une bourde d’un de vos joueurs. Et, dans les tribunes du Parc des Princes, mercredi soir, certains supporters ont dû avoir quelques sueurs froides tant les occasions parisiennes ont fini partout sauf entre les trois poteaux.

Et puis, miraculeusement, à la 90e minute, sur un débordement dont il a le secret, après un match qui a été comme un essuie-glace sur son côté gauche, Nuno Mendes a centré, Paulo Gazzaniga, le gardien de Gérone, s’est transformé en Luis Arconada, et un petit « 1 » est venu chasser le « 0 » au tableau d’affichage, au grand dam des Catalans, qui disputaient le premier match de Ligue des champions de leur histoire.

« C’est du foot »

1-0 pour le PSG, un scénario évité au FM, mais des questions demeurent. Comment Paris a-t-il réussi à se retrouver dans cette situation critique, en attendant que les gants d’un gardien argentin, qui prenait jusque-là un malin plaisir à se faire siffler pour gagner du temps, se transforment en peau de pêche. Car, avec 26 tirs, les hommes de Luis Enrique ont eu d’énormes occasions de se faciliter la vie.

« J’ai beaucoup souffert pendant ce match, plus que pendant l’accouchement, même si je n’en ai pas été le protagoniste », a commenté l’entraîneur espagnol. « Nous avons eu deux ou trois grosses occasions, mais nous n’avons pas marqué. Nous n’avons pas été réalistes, mais bon, c’est le football. » Les « deux ou trois grosses » occasions en question :

  • Boulevard d’Ousmane Dembélé (54e) : Lancé depuis la ligne médiane, alors que la défense catalane était hors de position, Dembouz temporise, va au Franprix local, revient, revient payer le parking. Évidemment, cela laisse le temps au défenseur de revenir.
  • Mine d’Ousmane Dembélé (62e) : Beaucoup plus alerte et plus rapide dans l’enchaînement, l’ancien rennais adresse une frappe puissante que Gazzaniga parvient à détourner sur sa barre transversale.
  • Le duel d’Achraf Hakimi (85e) : Le latéral droit marocain hérite d’un ballon seul dans la surface de réparation géronaise. Cette fois, c’est sûr, Paris va marquer. Et bien non, Hakimi tire à bout portant sur Gazzaniga.

Ajoutez à l’addition déjà très salée les quelques occasions de Randal Kolo Muani, entré peu avant la mi-temps, après la blessure de Marco Asensio, et vous avez l’étalage de toute la maladresse parisienne dans ce match. « C’était un peu frustrant que le ballon ne rentre pas, on a beaucoup essayé, notamment en deuxième période, analysait Achraf Hakimi en zone mixte. On est resté patients. »

« C’est injuste de voir des problèmes là où je n’en vois pas. »

La patience est mère de vertu, mais on se disait quand même qu’avec un vrai numéro 9, Luis Enrique n’aurait pas « souffert » aussi longtemps, d’autant que la première mi-temps, bien moins prolifique en occasions (20 tirs après les citrons), a montré le manque criant d’un tel joueur. Surtout quand plusieurs centres arrivaient dans la surface catalane et qu’aucun joueur n’avait le fameux instinct du buteur pour venir couper la trajectoire du ballon. Marco Asensio, aligné comme une sorte de faux numéro 9, attendait le ballon plus bas, tandis que Bradley Barcola et Ousmane Dembelé tentaient de faire des différences sur les ailes.

Depuis le départ de Kylian Mbappé (environ 35 buts par saison), les deux internationaux français ont repris le flambeau, mais ils ne parviennent pas à combler, notamment statistiquement, l’absence d’un véritable attaquant. Dans le championnat de , ça marche (Luis Enrique a d’ailleurs rappelé qu’ils avaient marqué “six buts contre Montpellier” et étaient “sur une moyenne de quatre buts par match”), en Ligue des champions, ça pourrait assombrir l’avenir du club de la capitale dans la compétition, notamment lors des matches à élimination directe.

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« Aujourd’hui, on en est à plus d’une vingtaine de tirs face à un adversaire qui a très bien défendu, s’est défendu l’ancien coach du Barça. C’est le football, un sport merveilleux. Ce soir, il n’y a eu qu’un seul but. C’est injuste de voir des problèmes là où je n’en vois pas. » Des problèmes peut-être pas, mais des axes d’amélioration sûrement. D’autant que Paris doit déjà se passer de son vrai numéro 9 Gonçalo Ramos, victime d’une « grave entorse ligamentaire à la cheville gauche » et out encore deux mois, et observera en détail les examens pratiqués ce jeudi par Marco Asensio, qui a « ressenti une sorte de pincement » à la cuisse droite.

Mettez un Gyokeres devant et tout est oublié.

Alors, pour l’instant, seul Randal Kolo Muani reste comme solution viable à ce poste de n°9. En manque cruellement d’efficacité depuis son arrivée à Paris, l’ancien Nantais n’a pas marqué contre Gérone, mais a réalisé quelques gestes de classe, comme ce superbe contrôle orienté au milieu de la surface suivi d’une frappe puissante un peu trop croisée (82e). Ce n’est pas grand-chose, mais c’est quelque chose, il faut savoir se contenter de ce que l’on a. Et, visiblement, Luis Enrique est très satisfait.

« Je suis satisfait de la performance de tous mes joueurs, a-t-il assuré en zone mixte. Néanmoins, alors que le Bayern a un Harry Kane qui a marqué quatre buts, que City a un sniper en Erling Haaland, que le Real Madrid a pris possession de Mbappé ou que le Barça garde en Lewandowski un buteur toujours létal, Paris est un peu en retrait par rapport à la concurrence à ce niveau. Alors, on a imaginé toute la soirée, avec un PSG adepte du marché portugais, un Viktor Gyokeres, le Suédois clinique du Sporting, aux couleurs de la capitale, et on s’est mis à rêver plus grand.

Et puis on a ouvert les yeux. Il faudra aller à l’Emirates le 1er octobre, toujours avec un déficit devant. Mais cela pourrait renforcer encore plus Luis Enrique dans sa philosophie. Les Gunners jouent devant avec Kai Havertz, un milieu offensif placé en faux 9. Enfin, Marco Asensio, homme décisif en finale de Ligue des champions, ce n’est peut-être pas si utopique que ça.

 
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