L’arrestation « politique » d’un « ennemi commun »
Selon le président de Sea Shepherd France, Paul Watson devrait être blanchi de toutes les accusations portées contre lui. Les faits reprochés sont, après tout, mineurs
et ne peut justifier son incarcération, a-t-elle déclaré.
Contactée par Radio-Canada à son retour du Groenland, Lamya Essemlali reproche à Interpol de ne pas avoir évalué la gravité des faits reprochés avant d’inscrire le capitaine Watson sur sa liste rouge. « De toute évidence, aucune enquête n’a été menée », insiste-t-elle. « Cela met en évidence les failles de la notice rouge d’Interpol, qui est détournée et utilisée à des fins politiques, ce qui va à l’encontre du règlement interne d’Interpol. »
Interpol indique pour sa part que toutes les demandes de publication de notices rouges sont soumises à une contrôle de conformité [par] une équipe spécialisée, composée d’avocats, de policiers et de spécialistes opérationnels
Ces avis, précise-t-on, visent les fugitifs accusés d’avoir commis des infractions d’un gravité spéciale
comme le meurtre, le viol ou la fraude.
Si elle reconnaît l’intérêt évident
de la notice rouge contre les criminels, Lamya Essemlali précise qu’elle n’est pas destinée, selon elle, harceler, traquer, emprisonner et extrader les lanceurs d’alerte, les militants écologistes ou les opposants politiques
.
” On se rend compte, quand on regarde de l’extérieur les faits qui sont reprochés, qu’on est dans quelque chose de complètement disproportionné. On voit bien qu’il y a une volonté politique d’arrêter Paul Watson. »
À travers ses campagnes qui ont porté préjudice aux activités économiques du Japon et du Danemark, Paul Watson est également devenu l’ennemi commun
de ces deux pays, selon Mme Essemlali.
Le capitaine a activement fait campagne contre la meurtre pelvienLa chasse traditionnelle aux dauphins des îles Féroé, province autonome du Danemark. La chair et la graisse de ces cétacés, tués par centaines chaque année, sont ensuite partagées entre les habitants.
Aux yeux des Féroïens, cette pratique est au cœur de leur identité et rythme la vie quotidienne des insulaires depuis le XVIe siècle. Mais les militants écologistes y voient une un bain de sang
injustifiée contre laquelle la communauté internationale devrait s’insurger.
Il existe depuis des décennies une relation très conflictuelle entre Paul et le Danemark, et entre Sea Shepherd et le Danemark, au sujet de cette question des massacres de dauphins aux îles Féroé.
elle résume.
Dans un récent discours au Folketinget, le Parlement danois, un député féroïen Skale Sjurðurqui accuse Paul Watson d’être un homme violent
a réitéré son désir de voir le militant jugé et extradé. Watson n’a jamais défendu la cause des baleines. Il n’a défendu que sa propre cause.
il a dit.