Il s’agit notamment de “rompre l’isolement des personnes atteintes et de leurs proches”. Selon l’association, 1,2 million de personnes en France sont concernées par une forme de la maladie (soit 8% des plus de 65 ans), dont 10.000 en Périgord.
« Il n’existe aucun traitement »
« Il n’existe en Europe aucun traitement ni médicament pour guérir la maladie », déplore la présidente, gériatre aujourd’hui à la retraite. Et d’ajouter : « Ceux développés aux États-Unis comportent trop d’effets secondaires et sont interdits ici. » Malgré tout, elle se veut rassurante : « Si la maladie d’Alzheimer est détectée tôt, elle peut être maintenue à un stade léger. » Mais le diagnostic et le traitement sont généralement tardifs.
Pour permettre des avancées, un groupe d’études a été créé en 2023 à l’Assemblée nationale. Ce dernier, à défaut d’agir sur le volet scientifique, vise à « démocratiser la formation des professionnels de santé et améliorer les dispositifs à domicile », souligne la députée (Renaissance) des Côtes-d’Armor Chantal Bouloux, présidente du groupe parlementaire.
L’association, créatrice de liens
L’une des conséquences de la maladie est un profond isolement. « Les personnes malades et leurs proches ont tendance à se replier sur eux-mêmes et peinent à trouver une oreille attentive », explique Geneviève Demoures. L’association souhaite ainsi démontrer l’intérêt du collectif pour les malades et leurs aidants.
Pour cela, elle met en place des groupes de parole animés par des psychologues, des formations et des activités adaptées. Par exemple, le tennis de table, particulièrement recommandé. « Ce sport mobilise les capacités d’attention, d’équilibre et de coordination », énumère la présidente.
Cécile de la Garanderie, bénévole dans le Pays Ribéracois, assure que l’association est un vecteur de lien social. « Pendant les vacances d’été, les adhérents se réunissent. La dernière fois, l’un d’eux m’a appelé en me disant qu’il venait de partager un repas avec d’autres bénéficiaires. »
Où consulter en Dordogne ?
La structure dispose de deux antennes en Dordogne, à Bergerac et Périgueux, et couvre l’ensemble du département avec des ateliers. Elle propose des consultations mémoire (pour repérer les troubles), au Verger des Balans à Annesse-et-Beaulieu et à Bergerac. Mais faute de personnel soignant, « les patients doivent parfois attendre des mois pour obtenir un rendez-vous », regrette Geneviève Demoures.