Les Nits ont ravi la Vieille Belgique samedi soir pour leur 50e carrière

Les Nits ont ravi la Vieille Belgique samedi soir pour leur 50e carrière
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Jean-Louis Murat – Les Nits, même combat

Aller à un concert de Nits, c’est un peu comme aller à un concert du regretté Jean-Louis Murat. On sait dans quel type d’univers le groupe va nous emmener mais on ne sait jamais comment ni à quoi s’attendre. Car le trio est passé maître – depuis longtemps – dans l’art de revisiter son répertoire en lui apportant de nouveaux arrangements, des petites touches de folie musicale toujours d’actualité et cet esprit d’improvisation si parfaitement maîtrisé.

L’éternel retour des lentes

Le parallèle avec le chanteur auvergnat décédé il y a presque un an ne s’arrête pas là. Comme lui, les Néerlandais se plaisent à choisir des titres moins marquants de leur répertoire. C’est une surprise à chaque fois. Mais ils n’oublient pas non plus d’inclure leurs tubes, ce que Jean-Louis Murat était plus réticent à faire. La preuve avec le final du samedi soir et cette séquence « Dans Les Montagnes Hollandaises », « Croquis d’Espagne » repris en chœur par le public pendant le refrain (“Ne s’arrête jamais…”) tout comme l’incontournable « Adieu Sweet Banhof » et son allusion à Bruxelles qui fait toujours mouche.

Une joie communicative

Mais contrairement aux Auvergnats, Henk Hofstede et ses camarades sont également d’humeur constante. De mémoire, ils ont toujours montré combien ils étaient heureux d’être sur scène. Quand la salle est pleine, comme ce fut le cas samedi soir à l’AB (en version concert assis), mais aussi quand elle est à peine remplie (souvenir d’un concert à Ris-Orangis, près de Paris, au début des années 2000 alors qu’il y avait une cinquantaine de personnes au maximum). Ils sont heureux d’être là et de jouer. Le bonheur, c’est aussi ça.

Henk Hofstede et Robert Jan Stips sur scène à l’Ancienne Belgique à Bruxelles le samedi 20 avril. ©IPM

Les Nits avaient des raisons d’avoir le blues. Il y a deux ans, presque jour pour jour, leur studio d’Amsterdam partait en fumée. C’est ici que le groupe répétait, conservait son matériel et ses archives. Une vie partie en fumée. Un désastre… Les six premiers titres du concert étaient consacrés à cet événement dramatique. Ils sont tous issus d’un EP de 6 titres intitulé Maison de feu dans les arbres, enregistré pour l’occasion et publié en début d’année. Henk Hofstede décrit les flammes, les sirènes d’incendie et les gyrophares, la fumée noire, le crépitement du brasier, etc. Le tout sur une musique entraînante.

40 ans de carrière de Nits partis en fumée

Le meilleur antidépresseur du monde

Divisé en deux parties, avec un inter-acte, le concert a fait voyager le public à travers tout le répertoire du groupe, ponctué de moments d’une grande beauté. Par exemple avec « Three Sisters », tiré de l’excellent Alankomat sorti en 1998, ou encore les mystérieux « Cars&Cars » et « A Touch of Henry Moore ». Sans oublier les très accrocheurs « dA dA dA » et « JOS ​​Days » dédiés, comme toujours, au football amateur. Et cette magnifique incursion dans la langue de Molière avec « Les nuits ».

A 40 ans, les Nits savent toujours bien servir

Les Nits de concert sont le meilleur antidépresseur du monde. Nous quittons la salle le sourire aux lèvres, non seulement heureux d’avoir passé un bon moment, mais aussi les batteries bien rechargées. Voir le trio s’amuser autant sur scène après 50 ans de carrière – oui, le groupe a été créé en 1974 ! – c’est magique, ça donne mal à la tête. Dans l’attente du prochain concert de nos Bataves préférés.

Le groupe néerlandais Nits a fêté ses 50 ans de carrière sur la scène de l’AB à Bruxelles le 20 avril 2024. ©IPM
 
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