C’est une renaissance annoncée pour mai 2025. La ligne de train TER qui permet de rejoindre la ville thermale de Luchon depuis Montréjeau en Haute-Garonne, sera remise en service après 10 ans d’arrêt. Et préparez-vous à un voyage très écolo, annonce la Région Occitanie, désormais gestionnaire de la ligne ferroviaire.
C’est un projet qui devrait changer la vie des voyageurs. A partir de mai 2025, la ligne de train Montréjeau-Luchon devrait reprendre du service. Fermé aux usagers depuis 2014, il fait l’objet d’un important projet de réhabilitation.
Lors d’une réunion publique organisée à Loures-Barousse (Hautes-Pyrénées) jeudi 18 avril, la présidente de la région, Carole Delga, a présenté l’avancée du projet. Pour que les 36 kilomètres de voie unique soient à nouveau utilisables, plusieurs phases et lieux de travaux sont nécessaires. La première phase, débutée en décembre 2023 et achevée en avril 2024, a permis la suppression de l’ancienne voie, la libération des emprises et la démolition des quais.
La pose des nouveaux rails et la reconstruction des quais dans les arrêts (qui seront réhabilités) seront au programme d’une deuxième phase de chantier, de mi-juillet 2024 à fin mars 2025.C’était un engagement, ce sera bientôt une réalité, s’est félicitée Carole Delga. Collectivement, nous engageons le territoire et ses vallées dans une véritable renaissance, en termes de qualité de vie, d’attractivité et de développement. Collectivement, nous mettons fin à dix ans d’injustice territoriale ! »
A terme, le train, qui fonctionnera d’abord au diesel selon La Nouvelle République des Pyrénées, puis à l’hydrogène, desservira les gares de Montréjeau-Gourdan-Polignan, Loures-Barousse, Marignac-Saint-Béat, Saléchan-Siradan et Bagnères- de Luchon. Six allers-retours quotidiens sont prévus, pour une durée de trajet de 35 minutes. Certains trains iront même jusqu’à Toulouse.
Enfin, pour le plus grand plaisir des passionnés de montagne, la Région annonce le retour du Skirail, avec la desserte des stations de Peyragudes et Superbagnères. Le premier train à hydrogène (dont une partie est conçue à l’usine de Tarbes) est attendu d’ici fin 2025, avant une exploitation commerciale en 2026.
Eric Azémar, maire de Luchon (sans étiquette), regrette le retard du chantier – il explique que le train était annoncé pour fin 2024 – mais salue son retour. « Le train sera un atout supplémentaire pour accéder à Luchon, qui se situe au fond de la vallée », témoigne-t-il. La gare terminus, actuellement fermée, doit également bénéficier d’importants travaux de rénovation financés par la Région.
Au total, la facture de l’ensemble du projet de régénération de la ligne s’élève à 67 millions d’euros. Une opération entièrement gérée par la Région, puisque, pour la première fois en France, elle a obtenu de l’État le transfert de la ligne, et donc du calendrier et des coûts. Reste à savoir si les délais seront respectés.
