dans le Lot-et-Garonne, les apiculteurs face au frelon asiatique – Libération

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Au cœur du département où l’insecte à pattes jaunes a été identifié pour la première fois en 2004, les apiculteurs ont tout tenté pour protéger leurs abeilles. Ils perdent des centaines de ruches chaque année.

Sous le porche où sont entreposées des dizaines de ruches en bois, Alexia Castanet attrape son piège artisanal. Au fond d’une bouteille en plastique dont le col a été coupé et positionné comme un entonnoir, cinq frelons inertes sont lovés dans un mélange de sirop, de bière et de vin blanc. “Je les ai attrapés dimanche dernier, quand il faisait chaud, précise l’apiculteur aux cheveux longs roussis par le soleil, installé depuis trois ans à Dévillac, dans le Lot-et-Garonne. Ce sont bien des frelons asiatiques car ils sont noirs, avec des pattes jaunes et un morceau de tête.

Si Alexia Castanet parle des frelons au sens féminin, c’est parce qu’à cette période de l’année, seuls les frelons bourdonnent dans la nature. Ce sont eux qui, après avoir hiverné, se chargent de reconstituer un nid impressionnant fait d’une sorte de pâte à papier concoctée à partir de fibres de bois, afin d’y pondre des œufs et de donner naissance à une horde de frelons. “Capter un fondateur, c’est 10 000 à 13 000 individus en moins par an”, estime Hugues Mouret, entomologiste et directeur scientifique de l’association naturaliste Arthropologia. Tant de frelons à pattes jaunes ne viendront pas manger les abeilles domestiques des apiculteurs en été.

« Attention, c’est sanglant ! »

« L’année dernière, 20 % de mes ruches sont mortes directement à cause du frelon » déplore Patrick Granziera, président du syndicat apicole L’Abeille Gasconne. Les apiculteurs savent

 
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