l’effondrement idéologique de Sciences Po

l’effondrement idéologique de Sciences Po
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« J’étais tellement fière d’être allée à Sciences Po, mais je peux vous dire qu’aujourd’hui, j’ai honte de voir ce qui s’y passe. » Ce 19 avril, dans la matinée de CActualités/Europe 1Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, est revenue sur les récents événements survenus derrière les murs de Sciences Po. Soutien au , manifestation pro-palestinienne, propos présumés antisémites… Ces dérives viennent s’ajouter à la longue dérive réveillé que vit l’établissement de la rue Saint-Guillaume depuis maintenant près d’une décennie.

Soupçons d’antisémitisme

[Former] l’élite qui donnera progressivement le ton à l’ensemble de la nation. » En 1872, alors que la peine à se relever de sa défaite, Émile Boutmy, écrivain et politologue, fonde l’École libre de science politique afin de « faire l’élite » de demain. L’école acquiert rapidement une certaine réputation et forme les cadres politiques et administratifs de notre pays. Jacques Chirac, François Hollande, François Mitterrand, Georges Pompidou, Dominique de Villepin, Lionel Jospin, Michel Rocard, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Gabriel Attal… tous sont passés par les bancs de la célèbre institution parisienne. Mais 150 ans après sa création, Sciences Po a changé de visage. L’élite technocratique a cédé la place à une élite idéologique. Comme Harvard, l’école française a quitté l’idéologie réveillé infiltrer ses cours et sa vie étudiante. Mais contrairement à la célèbre université américaine, cela s’est traduit par un effondrement des classements internationaux. Du 213e place au classement des meilleures universités du monde en 2012, selon le respectable QS World Ranking, Sciences Po est ainsi tombée à la 319ème placee lieu.

Dernière illustration en date de cette folie idéologique qui sévit dans la rue Saint-Guillaume : la dérive antisioniste. Depuis l’attentat du 7 octobre, Sciences Po est même devenue l’épicentre de l’importation du conflit israélo-palestinien sur le sol français. Au lendemain de l’attentat déjà, l’association Sciences Palestine du campus de Menton, rattachée à Sciences Po Paris, se réjouissait, dans une publication aujourd’hui supprimée : « Hier, les résistants palestiniens ont lancé une attaque contre Israël. » Depuis, les manifestations en faveur de la cause palestinienne se multiplient au sein de la prestigieuse école. Le 12 mars, une soixantaine d’étudiants occupent l’amphithéâtre central, drapeaux palestiniens à la main, et rebaptisent le lieu « amphi ». Un étudiant membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEFJ), syndicat étudiant représenté à Sciences Po, a souhaité entrer dans l’amphithéâtre. On lui aurait alors dit : “Ne la laissez pas entrer, c’est une sioniste !” » Des propos rapportés dont se défendent les pro-Gaza mais qui ont quand même donné lieu au dépôt d’une plainte pour incitation à la haine et à la discrimination, déposée par l’UEFJ. L’affaire est même parvenue aux oreilles du chef de l’Etat, qui dénonce « des propos inqualifiables et totalement intolérables ».

Tourner réveillé

Un enseignant de l’école a également vécu cet ostracisme dont les étudiants juifs de Sciences Po se disent victimes l’année dernière, sur un tout autre registre. En décembre 2022, B.V. a révélé qu’une professeure de danse avait été contrainte de quitter son poste après avoir osé dire ” homme “ Et ” femmes “ pendant sa leçon. « Avec beaucoup de regret mais conformément à ma volonté de préserver mon art, mon enseignement et ma liberté d’aimer une discipline existante que nous souhaitons dénaturer, je ne serai pas votre professeur de danse au second semestre 2022 », a-t-elle répondu à l’administration de l’établissement. Trois ans plus tôt, Alain Finkielkraut avait lui aussi fait les frais de cette intolérance. Un collectif appelé « Sciences Po en lutte – Institut Clément Méric » avait réussi à empêcher la conférence des philosophes qui devait se tenir rue Saint-Guillaume. La création d’une chaire d’études de genre au sein de l’école, le fonctionnement d’un «Queer s’est réveillé» ou l’organisation d’un « Journée du hijab » sont autant de signes de l’effondrement de l’école.

Loin d’être le fait d’une minorité active, cette intolérance reflète la forte présence d’étudiants d’extrême gauche au sein de Sciences Po. En 2022, une étude du CEVIPOF révélait que 55% des étudiants de l’établissement avaient glissé un bulletin de vote « Jean-Luc Mélenchon » dans les urnes au premier tour de l’élection présidentielle. 71% des élèves de l’école se positionnaient alors à gauche, contre seulement 41% des 18-26 ans au niveau national. Par ailleurs, Alexandra Ocasio-Cortez, figure démocrate du wokisme aux États-Unis, arrive en tête de liste des personnalités préférées des étudiants. Si Sciences Po reste toujours plébiscitée par les lycéens, ce virage réveillé pourrait à terme conduire à la chute de l’école. Le nouveau directeur de l’école saura-t-il renverser la situation ?

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