le combat d’un azuréen après le décès de son frère dans un accident du travail

le combat d’un azuréen après le décès de son frère dans un accident du travail
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« Nous étions une famille de quatre personnes. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que trois.

Il y a presque 6 ans, Marc Chirat perdait son petit frère François lors d’un accident à La Roquette-sur-Var. Le 9 juillet 2018, à 7h45, pour une raison indéterminée, le cordiste de 54 ans chute d’une dizaine de mètres en installant des filets de protection sur une falaise, au-dessus du RM20. Il a été transporté inconscient à l’hôpital Pasteur 2 de Nice, où il est décédé quarante jours plus tard des suites de ses blessures.

« François, célibataire et sans enfant, vivait dans la maison familiale, à Crest, dans la Drôme », retrace Marc, un Lyonnais de 66 ans. Il travaillait comme cordiste depuis 14 ans. Il avait été recruté par la société d’intérim Manpower pour travailler sur ce chantier confié à l’entreprise niçoise Garelli, spécialisée dans les travaux publics.

Aucun chef de chantier présent ce jour là

« Quand vous voyez des photos de grimpeurs sur corde, vous remarquerez qu’il y a en principe deux cordes : la corde à laquelle ils s’accrochent, et une deuxième corde de sécurité, à laquelle est accrochée une sorte de descendeur. Cela signifie que si la corde lâche, la corde de sécurité les reprend. Objectivement, nous ne savons pas ce qui s’est passé ce jour-là. Mais il avait la corde. « Il ne l’a pas lâché, il est tombé avec. Le fait que quelqu’un soit tombé alors qu’il était attaché signifie, à mon avis, que quelque chose ne va pas. Marc Chirat s’agace. L’enquête, menée par l’inspection du travail, a constaté l’absence, ce jour-là, d’un chef de chantier sur place.

« J’ai moi-même travaillé sur des chantiers, dans les métiers du bâtiment. Je sais qu’en matière de sécurité, les gestes barrières tombent régulièrement. Une fois, deux fois, trois fois. Il y a beaucoup de gens qui ne portent ni gants ni casque. J’ai tout fait : travaux en hauteur, pylônes, caténaires, tout. Quand nous montions et que nous n’étions pas attachés, le patron nous faisait redescendre. ne joue pas à ça, sinon on se ferait virer, c’est normal. se souvient l’aîné du défunt cordiste.

« Une faute inexcusable et irrévocable »

« Mon frère avait peut-être de mauvaises habitudes, mais l’employeur est responsable, car il n’y avait aucun encadrement sur le chantier. Logiquement, s’il y avait eu surveillance, il aurait dû dire : “Vous vous attachez correctement.” Là-bas, la direction était en vacances et n’avait pas été remplacée. La faute de l’employeur et du parrain est, à mon avis, inexcusable et définitive.décide le Lyonnais.

En janvier 2020, l’affaire a cependant été classée sans suite par le parquet de Nice. Les proches de François Chirat ont décidé de se constituer partie civile.

Le 2 septembre 2021, la chambre sociale du tribunal judiciaire de Valence reconnaît la faute inexcusable des deux sociétés, et les condamne à verser aux ayants droit de François – ses trois frères, Marc, Clément et Jean-Paul – 100 000 euros d’indemnisation. Un montant record.

Les deux sociétés, qui ont fait appel de la décision, ont été condamnées le 26 mai 2023, en deuxième instance, à 50 000 euros. “En première instance, le juge a estimé que les souffrances de mon frère, suivies de sa mort, valaient 100 000 euros. Il a eu le crâne ouvert et a subi plusieurs opérations. Là, le juge d’appel n’a pas repris ce point. Il invoque la seconde et demie de la chute, où François voit venir sa mort. Et il a estimé que cela méritait 50 000 euros. C’est un peu surprenant., explique Marc, interloqué. Toutes les parties se pourvoient en cassation.

 
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