L’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,8 % en mars, soit autant qu’au cours des 14 mois précédents. La raison : les loyers qui augmentent, mais surtout les prix des produits de la mer. Cela n’a échappé à personne : le thon a été particulièrement cher ces dernières semaines, en raison d’une pêche hauturière décevante. Les professionnels assurent que la situation redevient normale sur les étals.
Cela faisait un certain temps que l’indice des prix à la consommation ne faisait plus la une des journaux. Depuis janvier 2023, l’indice, mesuré mensuellement par l’ISPF, a connu des hauts et des bas, mais n’avait augmenté, en 14 mois, que de 0,8% jusqu’en février 2024. Il a augmenté d’autant sur le seul mois de mars, que l’Institut des statistiques l’a annoncé ce mercredi. Pour expliquer ce bond, l’établissement met en avant l’augmentation des loyers – qui sont censés être bloqués, justement, depuis mars et pour les 6 mois suivants -, ou encore l’augmentation des labels sur les légumes ou les produits d’entretien. Autant de hausses qui auraient été compensées par la baisse des postes de dépenses, de la viande aux boissons alcoolisées en passant par les jus de fruits et le transport aérien.
Mais les deux tiers de la hausse de l’indice en mars proviennent en réalité d’une seule catégorie : les produits de la mer, dont les prix ont augmenté de 18,6% en un mois. Pas étonnant pour ceux qui prêtent attention aux étiquettes du rayon frais : la longe de thon, grande star du rayon poisson, a atteint de nouveaux sommets ces dernières semaines. Au port de pêche on explique que les campagnes de début d’année sont souvent plus difficiles pour la flotte hauturière et que celles de février et mars ont été particulièrement décevantes. « Quand les bateaux reviennent avec des cales à moitié vides, ça a un impact sur le prix », confie un professionnel qui assure que la pêche est meilleure depuis début avril… L’indice des prix devrait être impacté le mois prochain. « Nous sommes en train de trouver les tarifs pour fin 2023 », assure-t-il. A noter que l’inflation annuelle continue de baisser : +1,5% entre mars 2023 et mars 2024, selon l’ISPF.
