Quand la qualité diminue mais que les prix augmentent

Ce jeudi 18 avril, l’association de défense des consommateurs Foodwatch a pointé mardi six produits de grandes marques dont la composition avait été modifiée alors que leurs prix augmentaient souvent à l’insu des consommateurs en période d’inflation. Cette pratique consistant à réduire les ingrédients, à les supprimer ou à les remplacer par des substituts moins chers ou de moindre qualité est appelée « cheapflation », contraction de « cheap » (« bon marché ») et « inflation ».

Foodwatch pointe ainsi du doigt les bâtonnets de surimi Fleury Michon, qui contiennent 11 % de chair de poisson en moins, alors que le prix au kilo a augmenté de 40 % entre 2021 et 2023. L’association cite également la mayonnaise Maille (marque du groupe Unilever). ), le chocolat Milka (Mondelez), les rillettes de Bordeau Chesnel, le chocolat After Eight (Nestlé) ou encore le poisson de la marque Findus (Nomad Foods).

Nous avons identifié des exemples remontant à 2016, bien avant le début de la hausse des prix alimentaires. Le phénomène n’est donc pas récent, mais l’inflation aurait pu inciter les constructeurs à recourir à ces pratiques», a expliqué Foodwatch sur son site Internet, dans le cadre d’une enquête menée avec l’émission « France grand format » sur France 2.

Nous avons interpellé les industriels, qui justifient généralement ces changements par une augmentation du prix des matières premières en période d’inflation. Pour foodwatch, cela n’excuse en rien l’opacité sur les changements de recette ou de format, ni la hausse des prix qui y est corrélée.», a ajouté l’association, dénonçant également une « rétrécissementflation ».

Concernant la « Shrinkflation », ou « reduflation », le gouvernement travaille sur un projet de décret obligeant d’ici mars les supermarchés à expliquer plus en détail cette pratique des fabricants de biens de consommation, agro-industriels ou distributeurs, consistant à réduire les quantités de produits vendus plutôt qu’à augmenter les prix. trop significativement.

Les prix alimentaires, principal moteur de l’inflation en 2023 avec un pic à près de 16% au printemps, ont depuis commencé à ralentir, avec une hausse de 5,7% sur un an en janvier 2024.Nous avons gagné cette bataille contre l’inflation», a affirmé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur France 2, assurant que «un quart du prix“allaient”plus bas sur les pâtes, sur les huiles, sur le café« .

Dans les semaines à venir, peut-être dans les mois à venir, nous serons en dessous de 2 %.», a-t-il ajouté à propos de la hausse des prix en France.

(Avec AFP).

 
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