L’essayiste franco-suisse d’extrême droite Alain Soral purgera une peine de prison en Suisse

Le Tribunal fédéral, la plus haute instance judiciaire de Suisse, a confirmé cette peine de prison, après la condamnation d’Alain Soral pour ses propos homophobes envers une journaliste.

Publié le 18/04/2024 22:22

Temps de lecture : 2 minutes

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Alain Soral, le 27 septembre 2023, à Lausanne (Suisse). (FABRICE COFFRINI / AFP)

Une décision “historique” ce qui créera un précédent, selon les associations LGBTQ+. L’essayiste franco-suisse d’extrême droite Alain Soral, condamné pour ses propos homophobes envers une journaliste, devra purger une peine de prison. Le Tribunal fédéral, plus haute instance judiciaire de Suisse, a confirmé, jeudi 18 avril, la condamnation en deuxième instance d’Alain Soral prononcée en octobre 2023. La peine d’emprisonnement est toutefois réduite de 60 à 40 jours pour des raisons de procédure.

De son vrai nom Alain Bonnet, Alain Soral, qui vit à Lausanne depuis fin 2019, avait, en première instance, évadé de prison en Suisse mais a été condamné à une amende pour diffamation pour des propos insultants à l’égard d’un journaliste du Quotidien. La Tribune de Genève qu’il avait décrit comme “grosse lesbienne”. En appel, le Tribunal cantonal a également constaté une discrimination et une incitation à la haine fondées sur l’orientation sexuelle.

Après le jugement de deuxième instance, l’essayiste de 65 ans, régulièrement reconnu coupable d’injures, a fait appel et a demandé notamment à être acquitté du chef de discrimination et d’incitation à la haine au sens de l’article 261 bis du Code pénal, une disposition étendue depuis juillet 2020 aux discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, en plus de celles liées à la couleur de peau, à l’origine ou à la religion. Mais pour la Cour fédérale, cela ne veut pas dire «il ne fait aucun doute que le message de l’appelant tendait à susciter et à exciter un sentiment de haine en raison de son orientation sexuelle».

De leur côté, les associations Croix Rose et LOS (Swiss Lesbian Organisation) saluent un « victoire historique » dans la lutte contre l’homophobie, ce qui créera un précédent en Suisse. C’est « la première condamnation par la Haute Cour pour incitation à la haine homophobe depuis l’extension de l’article 261 bis du Code pénal », a expliqué Gaé Colussi, gérante chez Croix Rose, dans un communiqué commun.

“Ce jugement envoie un message clair : de telles affaires seront désormais prises très au sérieux et de tels propos n’ont pas leur place dans l’espace public”, notent les organismes. Ceux-ci réclament l’extension de la norme pénale « à l’identité de genre, afin que toutes les incitations à la haine queer-phobiques puissent être condamnées, y compris celles visant les personnes trans. »

 
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